Il fallait s'en douter, l'ASSE n'est pas restée spectatrice des événements qui ont eu lieu hier au Matmut Atlantique mais également depuis le début de saison. La goutte d'eau a fait débordé le vase et le club a souhaité rappeler qu'il avait largement été victime de l'utilisation ou de la non-utilisation du VAR depuis le début de la saison. Il demande ainsi que le VAR réponde à une logique et une cohérence d'ensemble.

Le communiqué de l'ASSE

L’AS Saint-Etienne s’interroge quant à l’utilisation, qu’elle juge aléatoire, de l’assistance vidéo lors de plusieurs de ses rencontres de championnat. En effet, si l’instauration d’un tel système constitue indéniablement une avancée pour le football, les conditions du recours au VAR doivent être encore clarifiées afin de rendre équitable l'usage de la vidéo entre toutes les équipe et de préserver l’équité des compétitions.

Depuis le début de la saison, l’ASSE s’estime lésée dans plusieurs cas. Lors du match comptant pour la 4e journée de Ligue 1 Conforama face à l’Amiens SC (0-0), l’utilisation de l’assistance vidéo aurait pu permettre au club de bénéficier d'un penalty après une faute de Bakaye Dibassy sur Robert Beric dans la surface de réparation. En revanche, c'est bien l'intervention VAR qui a abouti à l'annulation du but de Timothée Kolodziejczak.

Face au Stade Rennais (1-1), le 21 octobre dernier, une main de Damien Silva dans la surface de réparation, pourtant manifeste, n’a pas été sanctionnée. Clément Turpin, qui officiait ce jour-là, a échangé avec ses assistants vidéo mais n’est pas allé visionner l’action sur l’écran prévu à cet effet en bord de terrain.

Lors du derby disputé au Groupama Stadium (0-1), le 23 novembre, Yannis Salibur n’a pu reprendre un ballon qui lui était destiné au terme d’une action dans laquelle était également impliquée Lucas Tousart, joueur de l’Olympique lyonnais. Anthony Gautier, l’arbitre de la rencontre, n’a pas revu l’action qui aurait pu donner lieu à un penalty en faveur de l’ASSE.

Enfin, face aux Girondins de Bordeaux (2-3), ce mercredi, l’assistance vidéo a été utilisée dans certains cas et pas dans d’autres. Si Clément Turpin a consulté les ralentis pour retirer un carton rouge à Younousse Sankharé, il n’a pu revoir les images d’un accrochage entre Pablo, le défenseur bordelais, et Wahbi Khazri. En position de dernier défenseur, le joueur des Girondins aurait pu être expulsé. Un fait qu’il aurait logiquement empêché de marquer le but du 3-2 à la 90e minute.

L’utilisation de l’assistance vidéo manque de cohérence et se heurte en outre à la complexité du règlement.