Jean-Louis Gasset positive après la désillusion de dimanche. L'équipe doit rebondir face à un adversaire qu'il dit mobilisé sur d'autres objectifs que la coupe de France...
On a eu une journée pour digérer et parler avec les joueurs. Aujourd'hui (ce mardi), ça fait un peu moins mal parce qu'il faut qu'on réfléchisse au match de demain, en Coupe de France, ça occupe l'esprit. Le métier d'entraîneur est d'être positif malgré la cruauté du match car toutes les défaites sont de grandes déceptions mais, avec le temps, on ne garde que le positif. Au classement, on est quatrièmes, on a 36 points, on est qualifiés en Coupe de France. Je me dis qu'on va atteindre les objectifs du club.
Jouer est même le seul remède quand on a connu une désillusion. Il n'y a que l'enchaînement des victoires qui nous fera passer à autre chose. Le scénario restera gravé car avec le cœur qu'on a mis, avec le public unique et ce stade magique, on méritait un point. Mais un accroc comme celui-ci ne doit pas nous arrêter. C'est là où on voit les hommes.
Tout le monde s'est remis en cause car le résultat conditionne toujours tout mais c'est normal, il faut s'y faire et puis c'est aussi la nature du match, le Derby, qui fait mal. On a vu de grands joueurs, des gestes techniques, des gardiens de but en folie devant un nombre record de spectateurs pour Geoffroy-Guichard. À la fin du match, tout le monde était frustré mais on est un groupe, une famille. C'est très important pour la suite. J'ai été clair avec les joueurs: il n'y a personne à blâmer: quand on gagne, on gagne ensemble. Quand on perd, on perd ensemble.
L'objectif, c'est la qualification. On est encore loin de la fin de la compétition, alors on prend les matches les uns après les autres. On joue contre une équipe de Ligue 1 dont l'entraîneur pense à gérer son effectif en vue du prochain match de championnat car demain, il n'y aura pas de nul et il faudra éviter la prolongation car avec la répétition des matches et les terrains gras, nous devons protéger les joueurs pour les avoir sur la durée. Dijon a changé de coach (Antoine Kombouaré a remplacé Olivier Dall'Oglio) mais les joueurs sont les mêmes. La Coupe de France ne sera pas leur objectif. L'équipe a un match à six points à jouer contre Monaco ce week-end. Quand un entraîneur arrive pour sauver un club, il pense surtout à cette mission.
