19 mars 2024
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Georges Ramos : "Aujourd’hui, les arbitres sont guidés par l’appât du gain, par le fric !"

Georges Ramos (notre photo - Source : L'Est Républicain) est un ancien arbitre de L1. Il revient sur le comportement de Wahbi Khazri et l'incapacité des arbitres à le canaliser et savoir lui parler. de son temps, il rappelle qu'il a eu à gérer d'autres joueurs également fougueux. D'après Georges ramos, le copinage et l'appât du gain guident les arbitres... oubliant la passion...

Sans aucune prétention, j’aurais résolu le problème avant. Un garçon comme Khazri me fait penser à Eric Di Méco. Il avait déclaré : “M. Ramos est l’un des seuls à pouvoir me canaliser.” Lorsqu’il commençait à s’énerver, j’employais un langage assez cru : “Éric, tu commences à me passer les c…, joue au football, sinon…” Comme c’était un garçon intelligent, il revenait me voir en me disant : “J’ai compris.” Manu Amoros, c’était pareil. Il suffisait de quelques mots en espagnol pour me le mettre dans la poche. Cantona aussi, il fallait savoir le prendre. Ne pas y aller en montrant les dents, mais au contraire avec le sourire et un discours qui l’incite à changer d’attitude, du style : “Fais leur voir ce dont tu es capable.”

Jean-Louis Gasset, pour qui j’ai beaucoup de respect, a dû parler à Khazri. Mais c’est un impulsif. Alors, il faut le calmer par le dialogue. Lui dire qu’il a les moyens de bien jouer au football. Lui demander d’arrêter de réclamer des fautes ou de se rouler par terre. Aujourd’hui, c’est un constat et pas une critique. Les arbitres ne savent pas ce qu’est le dialogue. Aujourd’hui, les arbitres sont guidés par l’appât du gain, par le fric. Tout marche par le copinage. Ça me turlupine parce que j’aime l’arbitrage. Et je suis déçu de la tournure qu’il prend. l Il nous manque des hommes qui ont du charisme.

Sylvain Kastendeuch fait partie des trois ou quatre joueurs avec qui on prenait plaisir à dialoguer. Une fois, l’ASSE jouait contre l’OM et il avait déclenché une frappe de mule qui avait été détournée sur la barre par Joseph-Antoine Bell. Je n’avais pas pu m’empêcher de le féliciter : “Quelle frappe, bravo mon petit”, lui avais-je lancé. Parfois, je ne pouvais pas m’empêcher d’applaudir certains gestes. J’estimais qu’on faisait tous partie du même spectacle.

Georges Ramois - Source : Le Progrès
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