20 avril 2024
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#Arbitrage : Nos trois propositions pour une meilleure compréhension de l'utilisation du VAR

L'arrivée du VAR dans la Ligue 1 a été accueillie avec enthousiasme en début de saison. Il n'était pas question de résoudre tous les problèmes d'arbitrage, mais de rétablir une forme de justice concernant des situations précises. Il est évident qu'après 7 mois d'existence, le VAR ne garantit rien du tout, bien au contraire.

Source : L'Equipe (12/02/19)

La rencontre d'hier, entre Rennes et St-Etienne, nous a fait réagir mais nous aurions tout aussi bien pu le faire après Bordeaux-ASSE ou encore ASSE-Amiens, rencontres durant lesquelles l'appel (ou non appel) au VAR fut à géométrie variable pénalisant à chaque fois l'ASSE. Il ne s'agit pas là de se plaindre dans son coin. Outre St-Etienne, beaucoup de clubs de L1 ont eu à souffrir depuis le début de saison de choix ou de non-choix de recours au VAR avec parfois de drôles d'interprétations... Cependant, si nous montons au créneau, c'est que l'appel au VAR, utile pour rétablir une décision juste concernant les buts, penaltys ou cartons rouges, a souvent été entaché de choix étonnants. Nous pointons ici le choix récurrent de certains arbitres de ne pas faire appel au VAR ou de celui du VAR de ne pas estimer certaines situations comme des erreurs manifestes d'arbitrage.

En définitive, malgré l'aide de l'outil vidéo, certains arbitres préfèrent s'en remettre à leur flair ou à leurs arbitres assistants, renonçant à se diriger vers leur écran pour valider ou invalider leur première décision. Ainsi, l'utilisation d'une technologie qui devait mettre tout le monde d'accord est réduite à n'être qu'une assistance utilisée à la marge, en fonction de nombreux critères tous plus opaques les uns que les autres. En fin de compte, l'arbitre a toujours raison et prend systématiquement la bonne décision quel que soit le fait de jeu. Autant revenir à la situation initiale, c'est à dire des rencontres sans utilisation du VAR. Les spectateurs et téléspectateurs n'éprouveront ainsi plus ce sentiment d'injustice décuplé depuis sa mise en place.

A défaut de revenir en arrière, les instances doivent absolument permettre toute transparence durant les rencontres et/ou à leur issue, afin que chaque acteur comprenne ce qui a été décidé et interprété au cours du match. Il n'y a que dans la communication que les esprits pourront s'apaiser. Il n'est pas question de tirer à boulets rouges sur l'arbitrage français. Une nouvelle approche de la communication du corps arbitral serait de nature à le protéger en expliquant et commentant les décisions prises ou pas. Ce serait également un espace qui permettrait aux arbitres de reconnaître une erreur et de s'en expliquer. On ne reprochera jamais l'erreur à quiconque pour peu qu'on comprenne ce qui a amené à la faire.

Au regard de ce constat, voici nos idées pour faire évoluer la compréhension autour de l'utilisation du VAR :

  • La possibilité pour les téléspectateurs d'entendre les échanges entre le VAR et l'arbitre lorsqu'ils communiquent (doigt sur l'oreillette de l'arbitre), rendant transparente l'intervention. Les spectateurs n'y auraient pas accès, mais le seul fait de rendre public ces échanges serait de nature à rassurer tout le monde.
  • La présence de l'arbitre central et du responsable du VAR lors des conférences de presse d'après-match. Il n'est plus recevable de laisser l'un des acteurs de la rencontre emmuré dans un silence exigé par la direction technique de l'arbitrage. La conférence de presse d'après-match est le lieu le mieux choisi pour expliquer et éventuellement effectuer un mea culpa. Ce serait également l'occasion de faire la lumière sur un excellent arbitrage. Il n'est pas recevable non plus d'expliquer qu'un arbitre a besoin de recul pour pouvoir s'exprimer. Si un joueur ou un entraîneur peut le faire, pourquoi l'arbitre n'en serait-il pas capable ? D'autant que s'il y a bien un spécialiste de la prise de décision parmi tous les acteurs d'une rencontre, c'est bien l'arbitre. Il s'agirait alors pour la DTA de former les hommes en noir à ce nouvel exercice de communication. Au vu de la facilité que la plupart ont à se reconvertir comme consultant pour la télévision ou la radio, cela ne devrait pas poser de problème.
  • Une commission qui puisse prononcer des avertissements voire suspensions pour les arbitres. Cela paraît inenvisageable, et pourtant, les arbitres qui sont des professionnels doivent être considérés comme des acteurs qui sont susceptibles d'être sanctionnés lorsqu'ils commettent des erreurs graves. Par erreur grave, nous parlons de non recours au VAR entraînant une mauvaise prise de décision, ou de recours au VAR avec une décision manifestement injuste (exemple du tacle de Mbaye Niang sur Thilo Kherer lors de Rennes-PSG). L'arbitre, tout comme le policier ou le magistrat, n'est pas un acteur au-dessus des règles, ne répondant à aucune obligation. Si dans la vie de tous les jours, des professionnels garants du respect des lois sont des hommes et des femmes justiciables et devant répondre de leurs erreurs dans le cadre de leur fonction, pourquoi pas les arbitres ? Leur autorité n'est absolument pas remise en cause, il s'agit juste d'injecter un peu de responsabilité dans leur prise de décision avec en toile de fond la possibilité de devoir répondre de leurs erreurs... comme n'importe quel acteur d'une rencontre finalement...

Signez la pétition en ligne :

Arbitrage : adoption de mesures visant à rendre plus transparente l'utilisation du VAR

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