Michel Platini s'est exprimé au micro d'Objectif-Gard. L'occasion de revenir sur sa carrière et son passage dans le forez. Extraits.
Michel Platini : "Ma première en pro ? J’ai remplacé Antoine Kuszowski qui était blessé. Il jouait ailier gauche et il était aux portes de l’Équipe de France. Il y avait de très bons joueurs à Nancy. Je pense à Fouché, Lemerre, Herbet ou Flores, qui était champion du monde des clubs. Il y avait aussi Chenu et Vicq. J’ai dû ressentir un peu d’anxiété avant ce match.
En 1976, vis-à-vis de la France du football, Nîmes ne pouvait pas se rendre sympathique. Je n’étais pas trop content de voir les Stéphanois blessés, et à l’époque, tout le monde aimait Saint-Etienne. Ce n’était pas comme aujourd’hui où certains n’aiment pas Paris ou Marseille. Il ne fallait pas toucher à l’ASSE, mais Nîmes à fait son match.
L'ASSE et Nancy en difficulté ? Nous ne sommes plus dans ce football que nous avons connu. Aujourd’hui on est dans le football-business. Tu as de l’argent, tu as les clubs. Avant on formait les joueurs et il y avait très peu de transferts. Désormais on forme pour vendre.
Les présidents de foot aujourd'hui ? Les hommes à la tête des clubs sont souvent des opportunistes. Ils sont avant tout là pour eux et pour se faire mousser. Parfois ça ne se passe pas très bien. Pour autant, je ne dirais pas que l’on manque de bons présidents et puis des nouveaux arriveront. Par contre, dans le passé, Molinari, Aulas, Bez, Nicollin et Calabro étaient là par passion et il n’y avait que du football avec eux.
Aujourd’hui c’est l’argent qui compte, et j’ai essayé de faire en sorte que le football ne devienne pas un business, mais le système est plus fort que moi. Il y aura toujours des gens qui mettront encore plus d’argent.
Le football tué par l'argent ? Non, mais le football professionnel n’est plus du tout le même que celui que l’on a connu. C’est le même jeu, mais ce ne sont plus les mêmes joueurs."