Dans une interview accordée au Progrès, Jean-Michel Aulas est revenu sur ses débuts et sa satisfaction d'avoir installé l'OL durablement dans la paysage du football français. Il n'a toutefois pu s'empêcher d'égratigner l'ASSE et son emblématique président Roger Rocher...
En 1987, je me suis retrouvé à une assemblée pour devenir sponsor de l'OL, et ça a dérivé. Je suis devenu président, sans jamais avoir eu de licence. Je n’étais donc pas éligible parce qu’il fallait six mois de présence, on l’a su après. On peut peut-être tout annuler aujourd’hui (rires) C’est une histoire vraiment étonnante : je suis devenu président sans que je le souhaite vraiment, et ça a duré tellement longtemps… Quand vous partez de rien et que vous arrivez au but, 71 titres… Je suis presque aussi heureux le soir de la victoire en Gambardella que le soir du premier titre.
Aulas se paye Roger Rocher !
Si je devais retenir une chose ? Avoir construit quelque chose qui durera après moi. Avec l’arrivée d’Américains qui paient des sommes considérables pour venir là, au-delà de la passion, vous avez l’impression d’avoir construit quelque chose qui va durer. Dans le foot, la pérennité est ce qu’il y a de plus difficile. Je plains les gens qui sont sortis du foot et qui ont chopé une maladie grave derrière, ou qui se sont retrouvés ruinés voire montrés du doigt par tout le monde, comme Roger Rocher. C’est peut-être ce qui m’a guidé tout au long du parcours, ne pas faire le pas de trop.
