Actuel entraineur du Stadium Racing Colmar en National 2, Jean-Guy Wallemme a accordé une longue interview à 13heuresfoot.com. Il revient notamment sur son expérience de joueur-entraineur à l'ASSE au début du siècle, et sur son pire souvenir d'entraineur, qu'il a connu sur le banc des Verts.

Une courte expérience de joueur-entraineur à Sainté

Jean-Guy Wallemme a un un plan de carrière original. Le défenseur central a passé une grande majorité de sa carrière au RC Lens dans les années 1990, disputant 466 matchs sous le maillot sang et or. Il a notamment porté le brassard de capitaine et a été sacré Champion de France en 1998. Il s'envole ensuite pour la Premier League (Conventry) puis revient rapidement à Sochaux. À l'été 1999, il rejoint l'ASSE. 2 saisons plus tard, J-G. Wallemme prend le poste particulier de joueur-entraineur, assisté de Rudi Garcia suite au départ de John Toshack en plein milieu de la saison.

Jean Guy Wallemme of Saint Etienne during Ligue 1 match between Saint Etienne and Lyon at Geoffroy Guichard Stadium, Saint Etienne, Frane on 10th November 1999
( Photo by Jean Michel Bancet / Icon Sport )

 

À la fin de la saison, l'ASSE sera quand même releguée en D2 en pleine affaire des faux passeports. Il retourne ensuite finir sa carrière de joueur à Lens. Il se reconverti ensuite en tant qu'entraineur. Une carrière d'entraineur riche qui l'a mené dans de nombreux pays : des clubs algériens, belges, marocains et français en plus de la sélection congolaise.

De la course à l'Europe à la relégation avec les Verts

Dans cette interview donc, Wallemme revient sur son passage à Sainté. Tout d'abord sur son arrivée chez les Verts et les premiers mois : "Je reviens d’Angleterre (Coventry), je signe à Sochaux, avec toute la génération des Diouf, Meriem, Ljuboja, Pedretti, tout en appartenant à Saint-Etienne. La première année, à l’ASSE, on finit 6e. On repart la seconde année, sauf que Saint-Etienne, c’est particulier, un club historique, et que mieux que 6e, c’est l’Europe, avec la question de « qui va ramener les Verts en Coupe d’Europe ? ». Au bout de cinq journées, on est en tête."

Wallemme évoque ensuite sa rapide nommination au poste d'entraineur en plus de sa fonction de joueur : "Et puis derrière, il y a pas mal de blessures, dont la mienne, avec Jérémy Janot à Auxerre, façon Battiston et Schumacher, sauf que c’est avec mon propre gardien ! On se retrouve avec une équipe un peu sur une jambe, on commence à avoir de moins bons résultats, et puis Robert Nouzaret est remercié. L’entraîneur suivant reste deux mois, et les dirigeants me demandent de prendre des responsabilités, avec Rudi Garcia comme adjoint, qui accepte de rester en tant que numéro 2 à ma demande."

Jean Guy WALLEMME - 24.03.2010 - Lens / Saint-Etienne - Coupe de France, quarts de finale, Stade Felix Bollaert. Photo: Dave Winter / Icon Sport.

L'affaire des faux passeports et son impact

Des bons débuts donc à la tête de l'équipe, jusqu'à ce que l'affaire des faux passeports éclate : "On a gagné les trois premiers matches, on bat le PSG, et puis on m’annonce un matin, avec dix centimètres de neige à Saint-Etienne, qu’on nous retire sept points avec l’affaire des faux-passeports; ça a été une étape particulière. Les deux derniers mois, je n’étais plus entraîneur ni joueur car j’avais été mis à l’écart. C’est une cicatrice. L’année suivante je repars pour une dernière saison de joueur à Lens, avec Joël Muller, un objectif personnel, et on perd le titre à Lyon. Je voulais me prouver à moi-même que je pouvais encore jouer."

Jean-Guy Wallemme n'hésite pas à désigner cette période des faux passeports à Sainté comme son pire souvenir de sa carrière d'entraineur : "Quand j’ai commencé en tant qu’entraîneur-joueur à « Sainté ». On gagne les trois premiers matches avec Rudi Garcia, on bat le PSG à Geoffroy-Guichard, on a 31 points. Et puis, on nous annonce en janvier un retrait de points avec l’histoire des faux-passeports. On passe avant-derniers, 4-5 équipes nous repassent devant… Ça reste toujours une cicatrice aujourd’hui."