Cyril Ferrier, 47 ans, est le nouveau chef de la sûreté et de la sécurité de l'ASSE. Loin du profil de son prédécesseur, Florian Merle, il possède une expérience hérité d'une carrière dans la Gendarmerie nationale où il était OPJ avant de prendre le commandement de la police municipale de Saint-Just-Saint-Rambert qu'il a contribué à restructurer. Il va vivre sa première ce samedi dans un Geoffroy Guichard qui retrouvera ses supporters pour la première fois depuis les incidents face à Auxerre.
Cyril Ferrier, supporter des Verts depuis plus de 40 ans, a le bonheur aujourd'hui de travailler pour son club de coeur mais également de le servir en faisant valoir ses compétences et son expertise autour des questions de la sûreté et de la sécurité.
Celui qui a remplacé Florian Merle vivra sa première rencontre dans le Chaudron ce samedi 1er octobre avec la réception de Grenoble. Si Laurent Batlles a refusé de parler de Derby, ce que les supporters stéphanois confirmeront, il s'agit toutefois d'une rencontre opposant deux clubs dont les supporters ne sont pas particulièrement proches.
Cyril Ferrier confirme au Progrès avoir "commencé face au Havre. À domicile, compte tenu des huis clos" et n'avoir eu "aucun contact" avec les supporters. En revanche, il a pu échanger avec quatre groupes de supporters au début du mois de septembre afin d'établir un premier contact : "Les échanges ont été cordiaux. J’ai conscience que mon profil est totalement différent de celui de Florian Merle, que je remplace. Je suis allé volontairement dans le parcage ou à proximité, à Valenciennes et Pau, pour saluer les supporters et me faire connaître."
"Pas question d’un plan Leproux à Saint-Étienne !"
Le nouveau chef de la sécurité de l'ASSE ne sera pas celui qui proposera une main de fer prête à brandir le bâton de la répression. S'il admet que la fermeté fait partie de son approche, il n'oublie pas de préciser que "le dialogue est la chose la plus importante à conserver même quand la situation est conflictuelle." il piyrsuit en rassurant ceux qui accusent déjà le club de préparer un plan de dissolution des supporters après les événements qui ont émaillé la rencontre de barrage retour face à Auxerre en expliquant qu' "à l’heure actuelle, il n’est pas question d’un plan Leproux à Saint-Étienne. Des premières mesures ont commencé à être énoncées. Si les supporters respectent cela, il n’y aura aucun problème. Les animations continueront et ils pourront rentrer au stade avec leur matériel. Leur importance à Geoffroy-Guichard n’est pas à prouver."
Pourtant, le 19 septembre dernier, de nombreux leaders Ultras ont été cueillis au petit matin par les forces de l'ordre, en lien avec les incidents du 29 mai dernier. Une vague d'arrestation qui, selon le parquet de St-Etienne n'était "pas le fruit du hasard" à 15 jours du retour du public dans le stade. C'est qu'il s'agira de montrer un tout autre visage ce samedi à Geoffroy Guichard, au risque que les deux matches à huis-clos qui planent au-dessus de l'ASSE, voire les 3 pts de pénalité au classement, actuellement en sursis, ne viennent sanctionner le club.
"Les fumigènes ? En rentrer dans une enceinte sportive est une infraction !"
S'agissant des fumigènes et autres engoins pyrotechniques, Cyril Ferrier est on ne peut plus clair : "Un rapport de l’UEFA montre la dangerosité de ces engins. En rentrer dans une enceinte sportive est une infraction. L’an dernier, il y en a eu beaucoup à Saint-Étienne. Cela a énormément coûté au club par les amendes et huis clos."
Ne reste plus qu'à souhaiter une première sans accroc pour ce nouveau visage dont l'action sera observée de pr^t lors des prochaines semaines et au cours de la saison...
