L’ex-président du conseil de surveillance de l’ASSE a accordé une nouvelle interview, au Progrès cette fois. Bernard Caïazzo évoque ses relations avec Roland Romeyer. Le quotidien régional l’a également interrogé sur son absence remarquée à Saint-Etienne depuis plus de quatre ans désormais.

« Certains ont profité de la gentillesse de Roland » à l’ASSE

Son rapport avec Roland Romeyer : « Notre démission a été signée le 31 mai, mais effective le 3 juin. C’est un extraordinaire geste d’élégance, ce qui fait de Roland (Romeyer) le président de la montée. Il a donné son sang au club. Ça l’a même rendu malade. Je le dis d’autant plus facilement que je ne me considère pas comme étant un artisan du retour en L1 ».

« Je n’ai dit pourtant que du bien (dans l’interview accordée à TL7, ndlr…) ! Roland est un homme honnête et une bonne personne. Lui et moi, et je me mets dedans, en avançant dans l’âge, on a une démarche affective différente. C’est la logique de la vie et je pense que certains ont profité de la gentillesse de Roland. Ceci dit, à la fin, et c’est un point que personne ne peut contester, Roland et la direction exécutive ont rempli la mission de la montée ».

« Quel couple peut dire que pendant 20 ans, il a toujours été amoureux ? On nous dit qu’on ne s’entend pas ? Et bien dans ce cas, il y en a qui prend la défense et l’autre l’attaque, lui pour gérer le club, moi pour trouver un repreneur. On a énormément souffert ces dernières années à l’ASSE parce qu’on voyait qu’on perdait pied ».

Absence à Saint-Etienne : « Jamais de la vie on ne m’a empêche de faire quoi que ce soit »

Sur sa nonvenue à Saint-Etienne depuis mars 2020 : « Je ne sais pas comment a fait Roland. Où est le plaisir si tu prends que des coups dans la figure ? J’ai fait un effort extraordinaire pour mon fils, plus ultra que les ultras, en regardant le match à Metz en direct. Ça a été une torture. J’ai dû prendre un anxiolytique. Après le but de Wadji, je suis même allé me raser pour penser à autre chose. À la fin, on a pleuré tous les deux. J’ai donné à mon fils une passion qui peut-être douloureuse… Quand tu l’entends pleurer toute la nuit après la descente et que pendant une semaine, il n’ouvre pas la bouche, ça fait mal. Plus que 10 000 supporters qui t’insultent ».

« Jamais de la vie on ne m’a empêché de faire quoi que ce soit. On m’a dit tu peux venir au stade, on te met dix policiers. Ce n’est pas ça le sujet. Je n’avais pas envie d’avoir un accident de santé. J’ai un fils de 16 ans qui a besoin de moi. Je pars en paix avec la conscience tranquille ».