Les Verts recevaient Amiens ce soir pour le compte de la 27e journée de ligue 2. Retour sur les tops et flops de la rencontre.
La réception d’Amiens était l’occasion d’étirer la série d’invincibilité de l’ASSE. Un match qui a ramené plus de 23000 spectateurs, record de la saison pour les verts. Les Stéphanois commencent le match avec un bon pressing. Ils se créent les meilleures occasions par Nkounkou, Wadji et Krasso. La fin du premier acte est a l’avantage des Picards qui auraient pu prendre l’avantage sans un grand Larsonneur. Ce n’est que partie remise pour les Amiénois qui ouvrent logiquement le score par Gomis à la 57eme minute de jeu. Sur un contre éclair Niels Nkounkou tout en vitesse et en puissance remet les deux équipes à égalité à la 77eme. Dans une fin de match débridée aucun autre but ne sera inscrit. Score finale 1-1, un moindre mal pour les verts.
Les tops
Larsonneur
Chaque semaine, il y a comme une impression de répétition : Larsonneur ramène encore un point à l’ASSE. En première mi-temps il effectue deux belles parades pour maintenir le match nul. Abandonné par sa défense il se fait fusiller sur le but des Amiénois. Deux minutes après l’égalisation stéphanoise il sort un énorme arrêt pour garder le point du match nul. De semaine en semaine on a la confirmation qu’on a trouvé un top gardien de Ligue 2.
Le mental de l’équipe
On a assisté à un match débridé avec des occasions de tous les côtés. Certes les imprécisions techniques sont trop nombreuses, mais l’équipe va au bout d’elle-même. Encore un match où on encaisse le premier but et dans lequel on ne sombre pas. Il y a énormément de progrès à faire dans le jeu, mais l’état d’esprit est bien présent. Un joueur peut symboliser ça : Nkounkou. Il fait encore top d’erreurs défensives, il a encore trop de déchets techniques, mais son abnégation et son volume de jeu vers l’avant sont récompensés par un but !
Les rentrées de Lobry et Bouchouari
Sûrement piqués au vif d’avoir commencé sur le banc, les deux milieux stéphanois ont amené du dynamisme dès leurs rentrées. Une volonté d’aller vite vers l’avant et de nombreuses courses pour proposer des solutions. Le jeu stéphanois a été plus fluide avec moins de déchets techniques dès leur apparition sur le terrain. Un penalty aurait pu être accordé à Bouchouari mais il a peut-être manqué de malice sur le coup.
Les flops
L’organisation offensive
L’équipe de départ proposé par Batlles était alléchante. Wadji aligné en numéro 9 avec Krasso et Bamba un cran en dessous de lui. La retranscription sur le terrain était malheureusement très brouillonne. Un Krasso en dilettante multipliant les mauvais choix, un Bamba plus remuant mais avec trop de déchets dans les transmissions et un Wadji inexistant. L’attaquant Sénégalais devra vite se réveiller. Deux occasions immanquables se sont offerts a lui mais un manque de vitesse et de technique lui ont empêchés de frapper sur les deux fois. Krasso devra se remettre en question également. Si son match face à Bordeaux a été sauvé par son penalty marqué, celui contre Amiens a été proche du néant. On ne lui demande pas de faire des exploits techniques à chaque match, mais de jouer juste et avec plus d’implications que sur les deux derniers matchs.
Les boulevards dans les couloirs
Il y a une chose de sûr, le système stéphanois est étudié par ses adversaires et ils ont tous identifié notre faille défensive : les boulevards dans les couloirs ! Il est évident que ce schéma avec des pistons hauts amène des solutions offensives, mais à chaque perte de balle l’équipe est en grand danger. Difficile d’incriminer les défenseurs que se retrouvent à chaque fois en infériorité numérique pour défendre.
Les compensations doivent venir des milieux de terrains quand les pistons sont en position d’ailier. Le but amiénois en est la parfaite illustration, le latéral est monté tranquillement balle au pied sans être attaqué, et a pu centrer tranquillement. Dans ce système ne devrait-on pas installer une sentinelle en milieu de terrain qui ne monte pas trop haut ? Monconduit est attiré par le jeu vers l’avant et à chaque perte de balle en une passe l’adversaire élimine six joueurs minimum. Laurent Batlles devra régler ça au plus vite.
La mauvaise opération comptable
Les Stéphanois restent à la 13eme place avec ce match nul. Les victoires de Nîmes, Rodez et Pau rapprochent les verts de la zone en rouge en étant plus qu’à quatre points du premier relégable. On notera que c’est encore un match contre une équipe du haut de tableau qui ne finit pas par une victoire. Les trois points auraient permis d’aborder le déplacement chez le leader havrais avec plus de sérénité. L’ambition d’aller chercher les équipes au-dessus est noble, mais pensons à nous maintenir définitivement avant de déclarer publiquement qu’on regarde les équipes au-dessus de nous. Ne perdons pas de vue l’objectif du maintien, car si l’asse va beaucoup mieux depuis le mois de janvier, nous restons une équipe convalescente.
