25,000€, tel est le prix que devra payer notre club, l'ASSE, pour les différentes banderoles déployées lors du match de championnat ASSE-PSG de janvier dernier (31/01/16). Il est temps pour nous d'expliquer au grand public, les différents tenants et aboutissants, d'une mascarade orchestrée par le PSG, et rendue possible par différents acteurs du football.
Le club Parisien n'en est pas à son coup d'essai, depuis 2010, le champion en titre n'a qu'une seule idée en tête en matière de supportérisme : l'éradication des Ultras. L'éradication de ceux qui disent la vérité, l'éradication d'un mode de vie, qui leur déplaise ou non continuera de perdurer avec ferveur et passion face à leurs millions.
Les agissements de ce club en connivence avec les instances, nous amènent à certaines interrogations :
- Comment un club de L1 peut-il demander à la préfecture de la Loire ou à la FFF, l'interdiction de toute banderole à Geoffroy Guichard ?
- De quels droits se prévaut le PSG pour exiger la démission du personnel de notre propre club ?
- En quoi ce club est-il légitime de donner à la presse (l'Equipe), les rapports d'une société de sécurité avant même que l'ASSE ne l'ait eu entre les mains ? Société de sécurité qui par ailleurs, a récemment passé un contrat avec le club de la capitale.
- Mais surtout, en quoi le PSG, qui n'est pas une personne de puissance publique, peut en France restreindre la liberté des citoyens ?
En rien. Si le Paris-Saint-Germain est Charlie comme il le rappelle si souvent. Qu'il le prouve ! Mais malheureusement, cet esprit tyrannique serait rendu dans les actes impossibles, si les instances du football arrêtaient juste une seconde de se lubrifier par le seul prisme des intérêts économiques que représente ce club et ses pétro-dollars.
Tout d'abord, la décision de la FFF qui en menaçant de suspendre voire d’arrêter un match de Coupe de France, au seul grief d'une banderole dite « anti-PSG », est simplement absurde. D'ailleurs que ces différents cravateux revoient leur copie. On ne parle pas de banderoles « anti-PSG », mais de banderoles contre la répression, pour un supporterisme libre et bien sur pour que le droit de parole des Ultras à Paris comme à Saint-Etienne soit respecté. Par cette décision, tout comme l'amende infligée par la Ligue à notre club sont significatives, il n'y a plus de place pour la liberté d'expression dans les stades, et surtout quand on touche au grand seigneur Paris-Saint-Germain.
Nous avons donc pris acte, vendredi dernier, de la décision de l'ASSE de faire appel de cette amende injuste, qui s'apparente à un légal racket. Nous ne pouvons que soutenir une fois de plus notre club qui ne doit pas céder face à ces pratiques dictatoriales. Même une amende d'un seul euro symbolique aurait été excessive et contraire au droit humain.
Car oui, nous ne parlons pas de supportérisme, de football etc., nous parlons simplement de l'exercice d'un droit fondamental en France : celui de s'exprimer librement. N'en déplaise à tous ceux que nous venons de citer, nos bouches ne sont pas prêtes de se fermer. Nous continuerons à dénoncer l'exécrable comportement du PSG, le diktat des instances de football et l’oppression médiatique consécutive à ce « non-événement ». Tout ne se pardonne pas…
Magic Fans 1991 & Green Angels 1992
Source : EVECT