Neal Maupay est un précoce... A 16 ans il avait déjà foulé une pelouse de L1 et s'est même payé le luxe quelques semaines plus tard de marquer un but ! Pas loin de détrôner les deux "Laurent" stéphanois qui, en 1978 ont battu un record qui tient encore. Laurent Paganelli fut le plus jeune joueur à participer à un match de L1 à 15 ans 10 mois et 5 jours le 25 août 1978 alors que son compère Laurent Roussey battait la même année le record du plus jeune joueur à marquer un but à 16 ans 5 mois et 27 jours le 21 avril 1978 face à l'AS Monaco. Il apparaît presque normal que Neal Maupay soit arrivé à l'ASSE cet été pour 750 000 €... Marchera-t-il sur les traces de ses aînés ? Nous ne l'espérons pas car cela voudrait dire que sa trajectoire ne serait pas aussi prometteuse que ses débuts le laissent présager.
Robert Beric out jusqu'à la saison prochaine, Nolan Roux qui flirte entre l'axe et le côté droit et les jeunes ne poussant pas ou peu au poste d'avant-centre, Neal Maupay a un coup à jouer dans l'axe. Seul problème, son physique et son gabarit sont-ils adaptés au 4-2-3-1. Ce dispositif qui s'apparente à un 4-3-3 voire un 4-5-1 demande la présence d'un attaquant possédant une palette de jeu complète (jeu en pivot, remise dos au but, jeu de têtes, jeu en profondeur). Neal Maupay est un petit attaquant, dribbleur, rapide, adroit mais dont les qualités concernant le jeu en pivot et la conservation du ballon ne sont pas complètement compensées par sa belle détermination et sa combativité? La question est donc posée pour une deuxième fois cette semaine : le 4-4-2 ne s'imposerait-il pas en l'absence de Robert Beric à la pointe de l'attaque ?
Nous évoquions cette possibilité ce jeudi avant la rencontre à Trondheim face à Rosenborg. Christophe Galtier nous a donné raison en fin de match au moment de l'entrée de Neal Maupay puisque ce dernier a alors évolué à la pointe de l'attaque en compagnie de Nolan Roux. Hasard ou pas, c'est à ce moment que l'ASSE s'est montrée dangereuse et a égalisé suite à une incursion d'Hamouma dans la surface.
Le 4-4-2 aurait cet avantage de faire évoluer Nolan Roux dans l'axe. Son rôle d'attaquant pivot-passeur serait rêvé pour un Neal Maupay dribbleur-finisseur. Les côtés pourraient largement profiter des décrochages de l'un ou l'autre et s'en donner à coeur joie afin d'affoler les défenses.
Le point négatif de ce passage à 2 milieux (au lieu de 3 dans le 4-2-3-1) serait l'abandon du milieu organisateur... est-ce réellement aussi négatif ? Benjamin Corgnet ou Valentin Eysseric n'ont absolument pas apporter le plus que l'on attend d'eux, ou bien l'ont fait mais de manière bien trop sporadique... Un fort milieu défensif composé de Fabien Lemoine et Vincent Pajot se détacherait, sachant qu'avec Clément et Diomandé, l'ASSE a de la réserve.
Alors, convaincus ou pas de la nécessité de passer au 4-4-2 ? A vous de répondre et d'en débattre...