La blessure de Robert Beric ce week-end remet en question la stratégie du mercato estival. L'ASSE avait enfin effectué l'effort tant attendu de recruter une vraie pointure et non pas un joueur libre ou à relancer... L'ASSE a donc jeté son dévolu sur le goleador Beric qui enfilait les buts comme les perles du côté du Rapid de Vienne. En déboursant plus de 6 millions d'euros, l'ASSE savait pertinemment qu'en cas de blessure, c'est toute la stratégie du mercato qui pouvait être mise à mal. Les renseignements ont donc été pris et il s'avère que le slovène n'est pas un joueur fragile et habitué aux blessures. Parfait. C'était sans compter sur la blessure provoquée par l'adversaire...

Aujourd'hui, Robert Beric ne souffre pas d'une béquille ni d'une ampoule au pied ! L'arrachement de son ligament au genou va l'éloigner des terrains pour un minimum de 6 à 7 mois, soit jusqu'au mois de mai... Il pourrait ainsi reprendre la compétition avec la Slovénie lors de l'Euro 2016 si cette dernière passe les barrages face à l'Ukraine.

En attendant, l'ASSE doit trouver une solution à l'absence de Beric en pointe. A l'externe, trouver un attaquant de la qualité de Robert Beric paraît bien difficile pour les finances de l'ASSE qui sont cette fois-ci à sec ! Sauf à parler d'un prêt gratuit provenant d'un grand club européen, on ne voit pas bien quelle formation pourrait lâcher un attaquant suffisamment efficace en plein automne. Pierre Ménès semblait évoquer la situation de Wissam Ben Yedder à Toulouse. Ce dernier est tristement enlisé dans une opération maintien et mériterait clairement d'évoluer ailleurs. Possédant un contrat courant jusqu'en 2017, le jeune toulousain est évalué à 8 millions d'euros minimum ! Même à 3 millions l'ASSE ne pourrait se le payer... Un prêt semble inenvisageable... Idée à oublier.

Toujours à l'externe, le club stéphanois prospecte continuellement et observe ce qui se passe dans les championnats voisins. Encore une fois, janvier n'est pas le mois des bonnes affaires en général. Rappelez-vous des derniers mercatos de l'ASSE à cette période. Son dernier bon coup était Benoît Trémoulinas...

Restent alors les solutions internes. La plus logique serait de replacer Nolan Roux en pointe et d'installer Romain Hamouma à droite et Kévin Monnet-Paquet à gauche. C'est ce que devrait aligner Christophe Galtier face à l'OM. Seul problème, cette organisation n'a pas fait beaucoup d'étincelles à chaque fois qu'elle a été mise en place. De plus, Nolan Roux apporte beaucoup plus dans un rôle de piston à droite que dans celui de point de fixation dans l'axe.

Neal Maupay pourrait être enfin lancé dans le grand bain. Son abattage et sa grinta sont des garanties. Le joueur est adroit et apporterait de la vivacité. Seul problème pour Christophe Galtier, il perdrait ce fameux point de fixation que Robert Beric proposait si bien. L'ASSE devra donc modifier ses plans de jeu, car il sera impossible de "balancer" devant des ballons qui ne seront pas exploités et conservés suffisamment longtemps afin de permettre au bloc de remonter... L'ASSE devra donc construire et partir de l'arrière, en a-t-elle les qualités techniques ?

A l'interne il existe aussi la solution Romain Hamouma. Il n'a jamais déçu dans ce rôle de finisseur et pourrait apporter son sens du dribble.Même souci que pour Neal Maupay : il ne représente pas un point de fixation comme le sont Nolan Roux et Robert Beric.

Il semblerait qu'au-delà des hommes ce soit le système de Christophe Galtier qui doive évoluer. Une seule pointe est-elle devenue suffisante ? Ne faudrait-il pas sacrifier le meneur de jeu afin d'évoluer en 4-4-2 et proposer une pointe Nolan Roux - Neal Maupay ?

Quoiqu'il en soit, cette situation ne doit pas se transformer en catastrophe pour le club. Il faut être capable de faire de cette faiblesse une force. Neal Maupay pourrait se révéler ou un jeune du centre de formation sortir du bois par la force des choses s'imposer comme une vraie solution... Les Verts vont juste devoir faire comme chaque année, c'est à dire avoir des idées à défaut d'avoir des moyens financiers... Notre chance est de posséder en Christophe Galtier un entraîneur que ne manque pas de créativité...