Romain Hamouma nous a livré un podcast de près de 48 minutes sur Amazon Music. Interrogé sur sa carrière par Mohamed Bouhafsi, il évoque des anecdotes sur sa carrière et notamment sur son aventure stéphanoise. Extraits.

Son échec en centre de formation

"J'ai appris mon métier, c'est une évidence. Aussi, énormément de choses sur moi-même. Après l'histoire comme elle finit c'est la persévérance que je retiendrai. Tu peux me dire ce que tu veux mais moi j'y arriverai. Tu n'es pas d'accord avec moi, ce n'est pas grave ! Je l'ai vécu comme une énorme injustice ! J'étais trop gentil, trop bien élevé. Je me rappelle de petits trous du cul ils faisaient ce qui voulait, ils n'étaient jamais inquiétés"

Pourquoi Saint-Etienne ?

"J’avais beaucoup de clubs sur moi quand j’étais à Caen. J’ai eu Paris, Marseille, Lyon, Lille. Mais c’est le coup de fil de Christophe Galtier et notre rencontre qui ont fait que j’ai choisi Saint-Etienne. J’ai besoin d’humanisme dans ma relation, je veux que la personne soit humaine. C'est ce que j'ai retrouvé avec Christophe. C'est quelqu'un qui s’intéresse au joueur, à la personne. Et ça, c’est le plus important pour moi. Il m’a mis dans le bain et a été très exigeant tout de suite. Pendant toutes ces années il a toujours été très proche de moi, on a gardé ce relationnel. C’est ce qui a fait la différence. Je ne sais pas ce qu’il pense exactement de moi mais je sais que quand je le vois, j’ai énormément d’affection pour ce coach. C’est quelqu’un qui n’oublie pas, qui est respectueux. C’est quelqu’un qui me touche."

Geoffroy Guichard

"Je pense aussi au stade. Quand ça va bien, il est incroyable ce stade mais quand ça va mal, c’est dur. Ce public : c’est ce qui fait qu’on aime Saint-Etienne. T’es transporté. Transporté ! Incroyable. Les gens ils vivent pour ce club, ils se privent pour ce club, ils font des concessions pour aller au stade parce qu’ils aiment ça. Ils ont envie de partager, de soutenir le club. Pour eux c’est leur exécutoire après leur semaine de travail. Ce public incroyable, ça me touche parce que Saint-Etienne, c’est le travail, c'est ce que j'ai connu avec mon père !"

Marquer dans un derby

"C’est lunaire. Quand tu marques dans le Chaudron, déjà, c’est incroyable. Alors quand tu marques dans le derby, tu sors de toi-même. Quand t’entends le public derrière toi. C'est waouh, Incroyable !"

Un syndrome de l'imposteur

"À Sainté j’ai eu longtemps cette remise en question, cette impression d’illégitimité, ce syndrome de l’imposteur. J’ai vu une psychologue du sport pour ça. Et des fois ça revient. Le fait d’être bien élevé, cette faculté de te remettre en question, moi elle y est tout le temps. Elle y est trop souvent. Trop ! L’humilité qu’on t’inculque, moi elle est trop présente dans ma carrière. Et quand tu regardes les grands joueurs, ils n’ont pas cette humilité. Moi c’est ce qui m’a manqué à un moment donné, d’être plus confiant, d’être plus sûr de moi. J’avais ce sentiment du mec qui n’est pas à sa place, j’en ai discuté énormément avec une psy. Je disais des choses, tout et son contraire. On a beaucoup discuté sur plein de choses comme ça, ça m’a énormément aidé et servi au cours de la carrière."

Ses prestations cette saison

"J’ai prolongé cette année en voulant aider le club, ça ne se passe pas super bien, je l’avoue, j’ai un peu de mal. Ça me touche car l’année dernière j’étais bien. Rater la prépa a été compliqué, on est dans une période difficile avec beaucoup de jeunes joueurs, une reconstruction. Ce n’est pas simple de voir son club galérer et de ne pas pouvoir l’aider. Je vais me batte pour revenir comme je l’ai toujours fait. Mais je ne suis pas là à demander des contrats de cinq ans ou six ans, je m’en fous. Ce que je veux, c’est que le club soit là où il doit être. "