C'est ce qu'on pourrait se demander en analysant le coaching opéré par Christophe Galtier depuis le début de la saison. En effet, l'objectif du mercato était de posséder un banc assez profond et de qualité afin d'organiser un turn-over permettant aux organismes de récupérer. Les échéances sportives sont nombreuses avec la coupe d'Europe, et tout le monde se félicite aujourd'hui de posséder un banc de touche qui fait des envieux dans beaucoup de clubs. Asseoir Loïc Perrin sur le banc de touche était inimaginable il y a peu...
Sauf que le revers de la médaille à cette politique de gestion du groupe c'est la motivation. En effet, dans la mesure où le coach stéphanois a souhaité montrer la voie du turn-over à ses joueurs, certains se sont peut-être dit que bons ou pas, leur chance arriverait fatalement grâce au cycle des rotations... C'est mathématiques... Ainsi, malgré leur niveau très moyen voir en deça des espérances, des joueurs comme Jean-Christophe Bahebeck ou encore François Clerc ont été alignés alors que d'autres étaient peut-être plus à même d'apporter sur le terrain malgré leur manque de fraîcheur. Christophe Galtier l'explique lui-même, en voulant éviter les blessures et ménager les organismes il a peut-être tout simplement coupé des dynamiques positives chez les joueurs...
"Le turnover avant la trêve ? si c’était à refaire, j’opterais pour des choix différents. Au bout d’une série de matches rapprochés, il faut utiliser les joueurs en forme, les joueurs décisifs, et ne pas chercher à protéger les organismes pour éviter les blessures. En cherchant cela, pour différentes raisons, nous avons vécu trois défaites. Tous les joueurs veulent jouer, c’est normal, et heureusement, car c’est quelque chose de positif. Désormais, ils vont tous se battre pour jouer. Les meilleurs joueront. Et quand quelqu'un sera bon, il rejouera le match d’après.
Quand je prends l’option de la gestion, on s’aperçoit que ça coince. L’analyse que j’ai faite durant la coupure, c’est qu’en voulant garder tout le monde en état de jouer, on casse la dynamique de joueurs qui sont en forme. Finalement, peut-être qu’à un moment, tout le monde s’endort (...) En voulant protéger l’intérêt collectif, le joueur peut être moins déterminé. Nous allons changer cela. J’aime quand mes joueurs ont l’esprit compétiteur, celui qui génère de la concurrence et aboutit sur plus de volonté de la part de chacun."