Le Progrès confirme aujourd'hui l'information publiée hier par L'Equipe, à savoir qu'une date limite a été fixée par KPMG pour la remise d'offres fermes par les candidats au rachat de l'ASSE. Olivier Markarian et Norodom Ravichak en font partie.

Il semblerait qu'il existe bel et bien une date butoir pour déposer une offre ferme de rachat de l'ASSE. L'Equipe et Le Progrès s'accordent à dire que le début de semaine prochaine permettra d'y voir plus clair concernant les intentions des candidats.

Parmi ceux-ci, Olivier Markarian est toujours déterminé à devenir le prochain président de l'ASSE. Soutenu par des fonds Luxembourgeois, l'ancien propriétaire de l'entreprise Markal est estampillé "repreneur local". Amoureux des Verts, sa surface financière ne correspond pas au profil de repreneur que souhaite attirer Bernard Caïazzo. Pour Roland Romeyer, il en va différemment puisque cette solution aurait ses faveurs. Il se murmure même que le président du directoire pourrait conserver un fauteuil à l'ASSE en cas de rachat par Markarian. Toutefois, alors que le soutien de Roland Romeyer pouvait représenter une force dans le dossier présenté par Markarian, il n'en est plus tout à fait de même. Les mouvements de supporters à l'encontre des actionnaires actuels pourraient avoir raison de cette candidature qui apparaît comme celle de la continuité, celle qui cultive une forme d'entre-soi... Les supporters n'en veulent plus, n'en peuvent plus... Au moment de choisir un repreneur, cette donnée devra être prise en compte.

De son côté, Norodom Ravichak est toujours en course au rachat des Verts comme nous vous l'avons toujours affirmé, et ce malgré les rumeurs injectées par certains médias. Echaudé par un rappel à l'ordre formulé par KPMG à son encontre, Norodom Ravichak s'est fait très discret depuis ces dernières semaines après s'être épanché dans la presse Cambodgienne notamment. La situation sportive de l'ASSE l'inquiète forcément, toutefois sa volonté est toujours de faire grandir les Verts. L'origine chinoise des fonds qui l'accompagnent reste cependant un mystère. La politique chinoise encourage les investissements dans les clubs sportifs européens notamment, et le projet du prince semble répondre à cet objectif. Toutefois, beaucoup de clubs se sont mordus les doigts après avoir fait confiance à des capitaux chinois aussi vite arrivés que repartis, ne laissant que des ruines après leur passage... Bernard Caïazzo et Roland Romeyer voudront-ils prendre ce risque et confier les clés du camion à des fonds chinois ?

Tout va finalement dépendre de l'offre transmise aux actionnaires. Alors qu'il fallait assurer une capacité à pouvoir débloquer 100 millions d'euros pour pouvoir accéder au data room, le prix du club n'est en rien lié à ce chiffre. Initialement évaluée à 60 millions d'euros, l'ASSE a vu sa valeur divisée par trois si l'on en croit les informations lâchées par Le Progrès ou L'Equipe. Il s'agirait aujourd'hui de vendre vite et donc de réduire ses exigences du côté des actionnaires. Un billet de 15 ou 20 millions d'euros pourrait suffire...

D'autres candidats émettront-ils une offre ? C'est fort probable. Il faut peut-être regarder du côté des USA où Bernard Caïazzo déploie toute son énergie pour démarcher des candidats susceptibles d'apporter des garanties financières très solides afin de reverdir le logo du club qui, comme les actionnaires actuels, tirera bientôt sa révérence.