Arrivé avec l'étiquette de prodigue en provenance du PSG cette été, Adil Aouchiche surprend par moment mais déçoit plus généralement. Comment expliquer ses contre-performances.

Où est passé le maestro ? Ce numéro 10, à qui de nombreuses équipes faisaient de l'œil, et que l'ASSE à recruter, comme un miracle. 3 matchs en pro avant de débarquer dans le Forez, deux en coupe et un en championnat, les références sont maigres. Celui qui avait plus vocation à être un relayeur, avant d'être repositionné par Thiago Motta plus haut, vit sa première vraie saison au haut niveau. Résultat ? 2 buts et 4 passes décisives en 26 matchs, dont 17 en tant que titulaire. Une tendance forte se dégage, le milieu de 18 ans a un goût prononcé pour la passe.

Où et comment le faire jouer ?

Le milieu de 18 ans est à l'aise avec le ballon, oui j'ai vu ça dans ma boule de cristal. En même temps, ça saute tellement aux yeux que le poste de numéro 10 semble lui aller comme un gant. Il a déjà été essayé sur le côté mais comment dire, ça le fait pas. Il n'a pas une pointe de vitesse hallucinante et surtout un coffre assez conséquent. Là on touche a un premier gros soucis. Il n'a disputé qu'un seul match dans son intégralité, face à Lorient en tout début de saison. Dur donc de s'appuyer sur lui de manière durable dans le 11, il ne semble pouvoir fournir que sur une durée limitée. Manque de coffre et d'expérience. On le voit trop souvent disparaître au fur et à mesure des rencontres, après des ouvertures de qualités. Comment remédier à ça ? Le faire jouer. Oui encore une fois la boule de cristal, ça aide. Mais dans un contexte pareil, tant au classement que dans le jeu, l'ASSE n'est pas en état de grâce.

Le futur leader offensif des Verts ?

Trouver sa place c'est compliquée et si le talent de Aouchiche n'est pas remis en question une seule seconde, sa capacité à impacter en championnat est encore trop aléatoire. Entre coup de génie et match de fantôme, l'apprentissage est dur. Il l'est encore plus dans une équipe avec autant d'attente autour de lui. Le ménager cette saison, avec un temps de jeu adapté et ne pas le voir comme un sauveur, pour éviter de tuer dans l'œuf notre plus gros talent. Aouchiche a un talent et une qualité technique qui mérite de la patience, jusqu'à quand ça c'est à coach Puel de décider. Si son physique et sa régularité augmente, le maillot 17 risque de devenir tendance dans le Forez, peut-être même plus que les râpées.