Depuis le début de saison, nous assistons du côté de l'ASSE à une véritable révolution de palais ! Claude Puel a fait table rase du passé et propulsé sur le devant de la scène une très jeune vague verte qui fut le tube de l'été pour ses quatre premières sorties. Depuis, la jeunesse marque un peu le pas et certains anciens montrent quelques signes de fébrilité. A défaut de renforts arrivés en temps et en heure, le coach stéphanois pourrait compter sur un homme d'expérience, dont la fin de saison passée fut de qualité et la préparation convaincante... Ryad Boudebouz ronge son frein... Claude Puel va-t-il enfin la rappeler dans le groupe ? C'est notre souhait et on vous explique pourquoi !
Ryad Boudebouz banni ? Ne comptez pas sur nous pour l'écrire. Le milieu offensif stéphanois n'est pas puni par un Claude Puel qui pourrait lui reprocher beaucoup de choses, mais pas son investissement, pas de jouer le jeu de la concurrence, pas d'être en forme ni même d'avoir été dans un passé récent décisif.
Une mise à l'écart pour forcer son départ !
Alors que pourrait reprocher Claude Puel à son joueur afin de justifier cette mise à l'écart, traitement dont Wahbi Khazri ne peut se vanter alors que ce dernier n'a pas toujours montré le même sérieux ?
Ryad Boudebouz a signé sous l'ère Printant un contrat lui permettant de bénéficier d'un salaire confortable .pas autant qu'un Khazri, Ruffier ou M'Vila, mais toujours davantage que la majorité des joueurs du club. Ce dernier s'étant lancé à la course aux économies, il a rapidement pointé ses plus gros salaires afin de les inciter à se trouver un nouveau point de chute. Ce qui a fonctionné pour Yann M'Vila n'a pas été couronné de succès avec Khazri ni Boudebouz. Pourtant, l'un et l'autre ont reçu des offres. Concernant Ryad Boudebouz, elles sont venues des pays du Golfe, et notamment du Qatar. Financièrement intéressantes, ces propositions n'étaient pas enthousiasmante sportivement. L'international Algérien a, et on peut le comprendre, privilégié le challenge stéphanois espérant un retour en odeur de sainteté. Un retour qui se fait attendre...
Après une fin de saison où son but en demi-finale de la coupe de France marquait le début d'une renaissance que tout le monde attendait dans le Forez, on le croyait définitivement lancé. D'autant plus que le meneur de jeu a toujours été plus à l'aise après quelques mois d'adaptation dans tous les clubs par lesquels il est passé. Seulement le Covid est passé par là et le projet a évolué plus rapidement que prévu.
Les promesses de Puel à Aouchiche en cause ?
Très tôt, la saison passé, Claude Puel a sondé l'entourage d'Adil Aouchiche. Le meneur de jeu est arrivé à l'intersaison et s'est installé sans véritablement devoir gagner sa place à tout juste 18 ans... Un choix assumé. Seulement voilà, depuis quelques semaines, Aouchiche montre les limites liées à son jeune âge, à savoir l'inconstance. Normal et logique. Un joueur comme l'ex-parisien aurait dû trouver devant lui un cadre lui permettant de prendre de l'expérience en étant incorporé à doses homéopathiques dans le système de Claude Puel. Ce ne fut pas le cas. Résultat ? Un jeune joueur dont on craint qu'il ne se grille un peu les ailes. Ses sorties prématurées à Marseille ou encore à Lens en sont la preuve. Pour le remplacer, des ailiers ou des milieux relayeurs voire défensifs, mais personne dont le profil se rapproche d'un numéro 10. Pourquoi ne pas avoir fait appel à Ryad Boucebouz ? Peut-être parce que le mercato n'était pas clos et qu'il ne fallait pas envoyer de signe positif au milieu offensif. Peut-être également parce que attirer Adil Aouchiche, entre autres courtisé par le Borussia Dortmund, devait s'accompagner de promesses. Celle d'être titulaire ? Possible. Une promesse qui n'apparaît peut-être pas dans les multiples clauses du contrat du jeune international U20, mais plutôt à travers un engagement oral entre le coach, le meneur de jeu et ses conseillers. Le deal était de donner du temps de jeu à Adil Aouchiche dont l'ASSE espère un jour se séparer contre un beau chèque. Pour cela, plus il jouera, plus il progressera, plus sa précocité débouchera sur un transfert rondelet. Un plan bien huilé sur le papier... Seulement le football ne se joue pas sur le papier mais sur une pelouse sur laquelle Adil Aouchiche doit encore prendre des marques malgré quelques sorties intéressantes .Ryad Boudebouz pourrait être son guide, celui qui trace un sillon que pourrait suivre sans trop s'exposer l'ex-parisien. Claude Puel s'est-il enfermé dans des promesses trop difficiles à tenir ? C'est possible.
Faire grandir Aouchiche aux côtés de Boudebouz !
Alors que peut-il se passer à présent ? Si Claude Puel ne permet pas un retour de Ryad Boudebouz, ce dernier n'aura plus qu'à espérer un transfert comme joker dans un club français. Il n'acceptera toutefois pas tous les challenges. Seule consolation, la fenêtre hivernale ne tardera pas après la fermeture tardive du mercato estival...
Toutefois, nous croyons encore que Claude Puel saura remettre en selle le meneur de jeu international. L'équipe en a besoin et Adil Aouchiche également. Il ne pourra grandir sans être accompagné par un joueur possédant l'expérience de ce passeur hors-pair. A ceux qui lui reprochent de n'avoir brillé que lors de quelques rencontres l'an passé nous répondons qu'il a au moins su répondre présent à ce moment-là, quand les Verts étaient dans le dur. Qui donnait cher de notre peau face à l'OL sans cette passe lumineuse pour Beric ? Qui nous voyait en finale après l'ouverture du score par des rennais ambitieux dans un Chaudron en feu ? Ryad Boudebouz c'est 2 buts et 4 passes décisives en 1912 minutes de jeu, soit un geste décisif tous les 3 matches et demi... C'est peu, trop peu, mais pas rien non plus. Nous avons aimé l'amour qu'il a donné au Peuple Vert après son but victorieux face à Rennes, ses larmes d'émotion de se savoir capable de tellement mieux sans jamais pouvoir le rendre aux supporters, ses mots, son sourire, ses yeux remplis de la passion d'un football qui lui a parfois échappé mais qu'il possède toujours en lui. Le talent est là, la motivation aussi. Claude Puel permettra-t-il à Ryad de fouler à nouveau une pelouse avec la tunique Verte ? La réponse pourrait être donnée dès le week-end prochain... nous l'espérons.
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