C’est moi ou on s’est fait bouffer par l’ogre messin ? En confiance après trois victoires de suite, nous n’avons pu que constater que nos Verts n’y étaient pas dimanche. Et tomber de haut. Mais râler sur nos canapés respectifs n’aura servi à rien. Parce que depuis, de partout, on lit ce constat qui sonne comme un fichu aveu d’échec et de résignation : cette saison est une saison de transition. Circulez, y a plus rien à voir ?

Depuis dimanche, tout le monde se rejoint sur le manque d’implication et d’envie de nos Verts. Notre cowboy d’amour sur RMC, les journalistes spécialisés, vous et vos tweets, tout le monde s’accorde à dire que les joueurs de Puel, au mieux manquent de constance, au pire choisissent leurs matchs. Et comme si ça ne suffisait pas, il faudrait se faire une raison, tirer un trait sur une quelconque ambition pour la fin de saison et attendre bien patiemment la grande lessive du mois de juin. Un brin pessimiste de nature (dépressif vous dites ?), j’aurai tendance à être d’accord avec vous.
Oui mais voilà, je ne suis pas patient. Cette saison est en cours et j’ai (encore une fois, une dernière fois ?) envie de croire qu’elle peut nous réserver de belles surprises. Après tout, il reste une quinzaine de matchs à jouer et nous avons un effectif que pas mal d’autres équipes pourraient nous envier (ok, peut-être pas à tous les postes).

Entendons-nous bien, oui c’est rageant. Une victoire dimanche nous ramenait à 3 petits points de la 4ème place. Au lieu de ça, nous sommes toujours engoncés dans cette inconfortable deuxième partie de tableau et englués dans ce sentiment que rien de bon ne sortira de cet effectif.
Mais j’aime à croire que cette équipe-là possède assez de personnalité et d’amour propre pour ne pas encaisser gifles sur gifles sans broncher. Qu’à un moment elle va en avoir assez des désillusions (au moins autant que nous) et qu’elle va se rebeller d’une manière ou d’une autre et recoller au haut du classement.

Allez, je rassemble ce qu’il me reste d’optimisme pour espérer que le tournant de cette saison se déroule ce soir dans un Chaudron électrisé et comblé par la prestation de nos Verts face à une équipe marseillaise, seconde du championnat mais aux abois.

La causerie du coach

Salut les losers !
Alors, on a envie de jouer aujourd’hui ou pas ? Oh bah je suis sûr que oui ! Le stade est quasi plein, c’est l’OM en face, y a la télé, vous allez montrer à la France du foot que vous valez mieux que cette 15ème place... Des branquignoles, voilà ce que vous êtes !
Je fais comment moi pour justifier votre non-match de dimanche à Metz ? Y a presque plus de blessés, je mets une équipe type et on se fait rouster ! J’explique quoi aux présidents ? Désolé les gars, mes joueurs sont allergiques au grenat ?

Ça ne peut pas être un coup oui - un coup non, ça ne sera pas possible, je vous le dis tout net. Bien sûr que vous allez vous bouger le derche ce soir, je le sais déjà en voyant vos regards. Mais si c’est pour abdiquer dimanche à Montpellier, ça ne sert à rien !

Pour performer dans le foot il faut être un minimum technique, certes, il faut avoir un petit sens tactique aussi, ne nous mentons pas, et puis avoir le physique qui suit bien sûr. Mais enfin si au bout du compte on n’a pas ENVIE de jouer, autant changer de métier ! Mais dans ce cas-là, dites-le moi les gars, prévenez-moi que je prépare les lettres de recommandation !

Non mais vous commencer à me connaitre hein, moi, aligner une équipe de 21 ans de moyenne d’âge, ça ne me fait absolument pas peur. Des jeunes qui aimeraient être à votre place, y en a des wagons au centre de formation ! Non mais c’est quoi votre objectif ? La pré-retraite ? Le mercato estival ? Je préfère vous prévenir, si vous maintenez ce niveau pourri, c’est pas la Premier League qui va vous faire les yeux doux, pensez plutôt à apprendre le bulgare.

Crédit photo : Icon Sport