Dans un long entretien accordé à L'Equipe, Jean-Louis Gasset évoque sa vie sans football, ou tout du moins sans club. Toujours passionné, il ne ferme pas la porte à un retour aux pelouses et se prend à rêver à un destin de sélectionneur en Afrique. Il est également revenu sur la transition entre lui et son ami Ghislain Printant et donne quelques motifs de l'échec qu'a connu son ancien adjoint.

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Jean-Louis Gasset - Source : L'Equipe" text_size="20"]Un jour, Bernard Caïazzo (le président du conseil de surveillance de l’ASSE) m’a téléphoné pour me demander si je voulais revenir donner un coup de main. J’étais à Séville. Il était en panique. Il a ajouté : “Je te rappelle dans une heure.”On était le 26 septembre (soit au lendemain de la défaite devant Metz, 0-1). J’attends toujours. Si Ghislain (Printant) m’avait téléphoné pour me demander de revenir l’aider, je lui aurais dit oui. Bien sûr. C’est la logique de ma vie.

Si j'ai imposé Ghislain Printant ? Je leur ai dit : “Réfléchissez à une solution interne, car ce groupe est spécial, et je pense que Ghislain connaît les joueurs par cœur et qu’il peut en tirer 100 %.” J’ai donné mon avis. Je n’ai pas pris la décision. Je n’ai pas mis un calibre sur la tempe des présidents, pas plus qu’ils n’en ont mis un sur celle de “Ghis”. Tout le monde était conscient qu’il pouvait y arriver, mais qu’il s’agissait d’un challenge difficile, avec une chance sur deux de le rater.

Il y a eu échec pour mille raisons, une préparation tronquée, des joueurs qui se sont blessés, d’autres qui se sont relâchés… Pour moi, le problème était avant tout physique. On fait comme les grands clubs, on part aux “States”. Oui, sauf que ces joueurs-là n’ont pas l’habitude d’aller faire une tournée aux États-Unis. Ils ont joué des matches et pas mis beaucoup d’essence dans la voiture.

Si j'ai des nouvelles de Ghislain Printant ? Oui. Et je peux vous dire qu’il est mal. Peu de clubs vont aux prud’hommes, aujourd’hui. J’espère que mi-mars (date du procès), tout va rentrer dans l’ordre et que “Ghis” retrouvera la fierté.

Vivre une coupe d'Europe avec les Verts ? Pour y faire quoi ? Quand tu te qualifies en Ligue Europa, c’est pour la gagner, non ? Or, chaque année, les clubs français font fanny. À Noël, on est pliés. À une exception près.[/penci_blockquote]

Crédit photo : Icon Sport