Gilbert Ceccarelli, qui a disputé 57 rencontres avec les Verts entre 1981 et 1996, porte un oeil critique sur le portier stéphanois. Il fait ressortir la part d'ombre de Stéphane Ruffier, pas celle du sportif performant, mais plutôt celle du coéquipier "prestataire" de service selon son terme. Alors qu'il va fêter son 304ème match en Vert et ainsi battre le record de la légende Curkovic, le gardien des grandes années stéphanoises nuance les propos de Ceccarelli en restant élogieux sur le gardien des Verts !

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Gilbert Ceccarelli - Source : France Football" text_size="20"]Saint-Étienne n’est pas n’importe quel club, il existe une identité incroyablement forte. Et elle demande à ce que les joueurs soient investis à 1 000 %. Dans cette idée, le gardien représente un garant, une personnalité qui fait corps avec le club et avec le public. C’était évidemment le cas avec Curkovic, Castaneda, Bell ou encore Janot. Je n’ai jamais eu cette sensation avec Stéphane Ruffier. Pour être franc, je ne suis pas vraiment fan. Sur le gardien à proprement parler, il n’y a rien à dire, il fait de bonnes performances. Mais je ne lui vois aucune implication avec l’équipe, le club. Je le vois comme un prestataire. Il fait ses matches mais ne tente pas de galvaniser ses partenaires, de donner le truc en plus. Je n’ai jamais senti qu’il faisait totalement partie du club, j’ai toujours eu l’impression que c’était davantage une collaboration. Je reste sur ma faim.[/penci_blockquote]

[penci_blockquote style="style-2" align="none" author="Yvan Curkovic - Source : France Football" text_size="20"]J’ai appris que mon record allait être battu par un très gentil message de Fabrice Grange, l’entraîneur des gardiens stéphanois, la semaine dernière. J’ai trouvé ça très élégant et je lui ai répondu que les records étaient faits pour être battus et que j’espérais que Stéphane allait continuer longtemps comme ça. Je n’éprouve aucune jalousie. En revanche, ce que j’ai vécu avec les Verts, personne ne pourra jamais me le prendre. Saint-Étienne reste mon club de cœur. Je ne veux donc que du bien à l’ASSE et j’ai d’ailleurs dit aux dirigeants de tout faire pour garder Ruffier, car il est très fort. Bien sûr, on ne peut pas comparer nos époques respectives. Mais, dans les conditions actuelles, je trouve ça très bien d’avoir retrouvé régulièrement la scène européenne. Et Stéphane Ruffier a contribué à ce retour à un niveau européen. Donc, chapeau à lui ![/penci_blockquote]

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