Bien loin de ses standards de l'année dernière, Wahbi Khazri n'a marqué qu'une seule fois cette saison. Pas aussi à l'aise dans le jeu qu'a l’accoutumé et peu décisif, il est clair que ses performances pourraient inquiéter. Cependant le coup de pompe du franco-tunisien peut être expliqué.

Un coup de pompe physique avant tout?

En ce début de saison, Wahbi Khazri parait particulièrement à court de forme. Pas aussi tranchant qu'a son habitude, il parait lourd et emprunté sur le terrain. Cependant, le repos est primordiale pour un joueur de foot afin qu'il soit performant. Et du repos, Wahbi Khazri en a peu eu la saison dernière. En effet, le numéro dix stéphanois a enchainé une coupe du monde avec la Tunisie en Russie, une saison remplie de Ligue 1 et a fini avec une CAN dans laquelle sa sélection s'est hissée jusqu'en demie finale. Sans oublier que celui-ci a du digérer son transfert chez les verts, qui fut l'un des feuilletons de l'été dernier. Le manque de repos et l’accumulation des matchs peuvent être des éléments de réponses sur sa méforme actuelle...

Un poids de forme qui questionne

Il est vrai que Wahbi Khazri n'a jamais été le joueur le plus "fit" du monde. Cependant son poids actuel intrigue. Il est légitime de se demander si le numéro dix des verts ne serait pas meilleur avec quelques kilos en moins. Ses difficultés à finir les matchs et son manque de lucidité, parfois, peuvent en attester. Sûrement pas le plus adepte de la salle de sport de l'effectif stéphanois, Khazri  n'a toute fois jamais eu besoin de ça pour être un très bon joueur du championnat de France. L'enchainement des matchs qui se profile devrait vite aider le franco-tunisien à retrouver une condition physique convenable.

Un soucis de poste?

Utilisé la majeure partie de la saison comme faux numéro neuf avec Jean-Louis Gasset, Wahbi Khazri a eu rôle prépondérant dans la belle saison verte l'an dernier. Aujourd'hui le rendement de l'ancien bastiais est nettement plus insuffisant. Lui qui sortait d'une saison à treize buts et sept passes décisives, n'a marqué qu'une seule fois et n'a seulement donné que deux buts. Aligné sur l'aile droite lorsque Ryad Boudebouz est titulaire, la relation technique entre les deux anciens Bastiais ne saute pas encore aux yeux. De plus, son manque de préparation estivale le rattrape très rapidement lorsqu'il joue seul devant. En ce début de saison, Khazri est nettement plus intéressant lorsque celui-ci est repositionné au poste de meneur de jeu. En effet, ayant le jeu face à lui, ce positionnement favorise son jeu fait de percussions et de prises de risques.

Khazri dépendant de son équipe

Il ne faut pas omettre non plus que Wahbi Khazri comme les autres joueurs offensifs sont tributaires de leur équipe. Pas facile de se mettre en valeur lorsque les coéquipiers autours de lui doutent et ne sont pas au niveau. Comme il le disait lui même Dimanche après le match contre Nimes : "Depuis le début de la saison, on est tous très, très moyen. Physiquement, techniquement, tactiquement... Je trouve qu'on ne fait pas les bons choix". A l'image de Yan M'Vila dont le rendement est plus que questionnable, en ce début de championnat les cadres faillissent. Difficile donc pour une individualité de sortir la tête de l'eau, les carences de l'ASSE aujourd'hui sont avant tout collectives.