Bernard Caïazzo devait s'envoler aux USA en même temps que les joueurs stéphanois. Pas pour y finaliser un rachat du club, mais pour poursuivre des échanges avec de potentiels investisseurs notamment. Pour des raisons suffisamment préoccupantes et personnelles, le président n'a pu s'y rendre. La priorité n'est plus là depuis des semaines et les Verts réfléchissent de plus en plus à conserver leur accent français dans ce dossier...

Les exemples de  Bordeaux, Sochaux, Auxerre, Lille, Marseille ou Nice n'encouragent pas à l'optimisme dès lors qu'un club cherche un investisseur. Seul le PSG a réussi sa transformation en s'appuyant sur des fonds étrangers... Et encore, l'objectif Champion's League est encore loin.

Si Nice est observé par de nombreux clubs de L1 et représente à coup sûr un étalon qui permettra d'évaluer d'autres écuries de l'élite, l'ASSE n'est pas pressé d'ouvrir ses portes à un investisseur.

Le club stéphanois est en bonne santé financière et les ventes conclues durant ce mercato ont consolidé l'édifice. Les ventes combinées de Saliba, Cabella et Selnaes ont permis de voir l'avenir plus sereinement. Les revenus générés par les ventes ne vont toutefois pas venir intégralement alimenter nos mercatos, et encore moins l'actuel. La vente de William Saliba va permettre à l'ASSE de rembourser ses emprunts et d’améliorer les installations du centre sportif de l'Etrat où des travaux sont en cours et d'autres prévus.

Par ailleurs, les dirigeants stéphanois estiment qu'il serait contre-productif de faire de l'arrivée d'un investisseur une priorité en pleine période de mercato. L'exemple bordelais a notamment fait école. Alors que le club attire toujours autant, hors de question de polluer l'actualité de l'ASSE en plein marché estival.

Enfin, le club souhaite absolument développer son secteur marketing et générer des revenus bien supérieurs à ceux qui le sont actuellement. Une toute nouvelle équipe a d'ores et déjà été recrutée et va s'atteler à cette tâche afin de poursuivre le travail entamé par l'ex-directeur du développement marketing, Matthieu Malkani-Giraud. Le départ de ce dernier, dont le timing n'a pas plu au président Caïazzo, a été comblé par la rapide promotion de Béatrice Salen, proche collaboratrice de Frédéric Paquet, tous deux sur le départ de l'ASSE.

L'AS St-Etienne, en souhaitant développer son marketing et considérant toujours que son image au national est une réelle force, envisagerait d'un bon oeil l'arrivée d'investisseurs Français. Si la mode est à l'arrivée de fonds chinois, américains, russes ou quatariens, l'ASSE, club à part dans le paysage du football français, pourrait cultiver une approche elle aussi singulière. Ainsi, si la recherche d'investisseur(s) est aujourd'hui mise en pause, rien n'est remis en question. Toutefois, les dirigeants se donnent le temps et les moyens de réfléchir à la meilleure transition pour le bien du club. Qui pourrait leur reprocher...?