Philippe Guillemet est un directeur de centre de formation heureux. Les U19 constituent cette saison une magnifique vitrine pour le club, mais surtout, les jeunes équipes stéphanoises se comportent plutôt bien dans leurs championnats respectifs. Interrogé par Le Progrès, le directeur du centre dévoile la coulisse du centre et le sens de son travail pour façonner les Verts de demain...
La philosophie de jeu à l'ASSE
La philosophie de jeu à l'ASSE ? On cherche un jeu plus vertical et pas trop périphérique et latéral. On y veille, on a des exercices pour. On fait en sorte que le joueur qui joue dans le cœur du jeu ne soit pas sans cesse en train de décrocher et refuse le jeu sous pression. Parce qu’au haut niveau, il y a des petits espaces. La formation du joueur doit aussi passer par une adaptabilité aux systèmes de jeu.
La France travaille très bien. Il faut quand même regarder ce qu’il se fait ailleurs. En avril, il va y avoir le rassemblement des directeurs de centre (Ligue 1, Ligue 2 voire National), pendant une semaine en Allemagne, à Leverkusen, Mönchengladbach et Dortmund. L’an dernier on était en Espagne, à Villarreal et Valence. C’est très enrichissant. Quand on a lancé le projet de la mine verte (mis en place par Julien Sablé en 2017) on a sondé 20 à 30 clubs, de la Ligue 2 à ce qui se fait dans le top européen comme Chelsea ou le Real Madrid.
Le recrutement des futurs pensionnaires du centre de formation
On a trois recruteurs sur Paris, deux sur la Ligue PACA et deux en région Auvergne Rhône-Alpes avec un responsable, Gérard Fernandez, qui coordonne tous les recruteurs. On a aussi 32 clubs partenaires, la plupart en Rhône-Alpes et d’autres dans la France entière, même à Tahiti. Ils peuvent nous signaler un joueur et on fait aussi des détections.
On essaye de les faire venir le plus tard possible, à partir des U16. C’est le début du cycle du lycée et de la formation, c’est l’âge idéal. On a un engagement officiel avec eux avant ça, et ils ont le temps de mûrir dans leur club ou dans un pôle espoirs.
La coupe Gambardella : une réussite cette saison ?
La plus belle réussite est de former des pros. Des tours se jouent à pas grand-chose comme à Auxerre. On a battu des clients, on sait qu’on a des joueurs à potentiel. Il y a des 2000 et 2001 qui ont déjà signé professionnel, on croit en eux.
Des jeunes pousses stéphanoises bientôt pro ?
Certainement, comme tous les ans. L’an dernier beaucoup ont signé en anticipé, ce sera peut-être encore le cas. On a d’autres bons joueurs, on est bien représentés sur les sélections nationales.