Les choses évoluent à l'ASSE. Après une longue série de contrats professionnels signés par les jeunes les plus prometteurs du centre, Dominique Rocheteau confirme que Jean-Louis Gasset veut s'appuyer sur les jeunes du centre. Cependant, pour intégrer de bons jeunes il est indispensable au préalable d'attirer les meilleurs, et cela coûte de plus en plus cher...

Dominique Rocheteau : "Ce ne fut pas facile car il y a eu une belle bagarre avec Bourgoin. On s’appuie sur une belle génération et Laurent Battles a fait un très bon travail. Le niveau s’élève. Il y a une grosse différence. On a fait signer un contrat professionnel à plusieurs jeunes qui vont pouvoir progresser. Je ne veux pas insister sur mon cas, cela remonte à 35 ans, mais je me suis aguerri dans un championnat que l’on nommait, à l’époque, troisième division.

En U19 on a mal démarré avant de se stabiliser. La très bonne génération est celle des U17 qui font un très bon parcours avant de terminer plus difficilement handicapés par des blessures. On finit deuxième à un point et on rate les phases finales. Mais ce n’est pas le plus important. Il nous importait avant tout de faire signer un contrat pro à plusieurs éléments sollicités par de nombreux clubs. Nous y sommes parvenus, Ce n’était pas évident car, en France, on n’est pas protégé au niveau de la formation. Il y a plein de facteurs qui expliquent ce problème dont celui des agents mieux payés à l’étranger pour un premier contrat pro.

On est ravi d’avoir pu bloquer ceux qui, à nos yeux, ont le meilleur potentiel. On s’est protégé. Ils sont professionnels mais encore en formation.

Même s’il faut des résultats, nous sommes dans un autre projet et Jean-Louis Gasset va dans ce sens. On veut un effectif de qualité mais pas trop important pour permettre aux jeunes de s’intégrer. On a été suffisamment critiqué ces dernières années à ce sujet. Le talent, n’attend pas le nombre des années.

Si on compare à Lyon par exemple. Quand on joue le top 5, c’est plus difficile. Il faut que l’on arrive à leur faire confiance. L’argent est important et le nerf de la guerre c’est le recrutement. On essaie de s’améliorer, comme dans tous les domaines. On a, par exemple, établi un lien entre les cellules de recrutement des professionnels et des jeunes. David Wantier chapeaute désormais les deux structures. On a augmenté le budget au niveau du recrutement. Il y a de plus en plus de concurrence. Pour recruter de bons jeunes, il faut de l’argent."

Source : Le Progrès