L'arbitre masqué... C'est ainsi que s'est lui-même surnommé  l'ancien arbitre de L1 qui vient de sortir le livre "Je suis l'arbitre masqué" paru chez Hugo Sport. Il revient dans le Progrès sur sa relation avec le Chaudron et l'ASSE...

"L’ambiance du Chaudron décuple la motivation et amène à un sentiment d’excitation qui vous booste davantage. Même jeune arbitre, je m’y suis toujours senti parfaitement à l’aise. Ce ne sont pas ces stades-là qui intimident mais ceux des divisions inférieures où des excités peuvent venir en découdre sur le terrain à n’importe quel moment. Au plus haut niveau, on est en sécurité et la ferveur ne fait que donner des ailes.

À mes yeux, seuls Lens et Marseille peuvent rivaliser, pour des raisons différentes. Mais il y a peut-être un petit plus au Chaudron qui est son caractère historique. Lens n’a pas le même passé, notamment européen, et le Vélodrome n’est plus celui des grandes heures de l’OM. À Geoffroy-Guichard, on ressent encore la saveur des matchs légendaires contre Kiev ou Hambourg. C’est comme un pèlerinage en un haut lieu de l’Histoire de France. Alors oui, tout bien réfléchi, c’est la plus belle ambiance de Ligue 1 !

Si j'ai déjà arbitré le Derby ? Hélas non. C’est l’un de mes regrets. J’aurais adoré me retrouver dans un tel contexte. Mais pour en avoir parlé avec des collègues, il y a plus de tension et d’engagement, mais rien d’insurmontable.

Mettre la pression ? Les dirigeants stéphanois ne sont pas du tout de ce genre. On a été d’autant plus surpris face au coup de folie de Roland Romeyer cette saison contre Monaco. Il fallait vraiment que les choses aillent très mal car ce n’est absolument pas le genre de la maison. Comme quoi le foot peut rendre fou le plus pondéré des hommes.

À l’image du club, les joueurs de l’ASSE sont plutôt courtois. Seul Stéphane Ruffier est capable de protester de façon véhémente. Il l’a d’ailleurs démontré cette saison lui aussi contre Monaco. J’en profite pour affirmer que, contrairement à l’opinion de certains commentateurs, sa sanction était parfaitement justifiée. On ne peut en aucun cas permettre à un joueur de se montrer menaçant envers un juge de touche sous prétexte qu’il ressent de la frustration. Cela fait partie des points de vue délirants que l’on subit parfois sur les ondes. »

Loïc Perrin fait honneur au club. C’est un capitaine dans le sens noble du terme. Un leader à l’écoute et respecté de ses coéquipiers dont il peut canaliser les ardeurs. Un vrai type bien, de ceux qui nous rendent les matchs beaucoup plus simples."