Oussama Tannane, prêté à Las Palmas cette saison, ne s'épanouit pas réellement. En difficulté avec son club qui vient de changer d'entraîneur. Il explique à travers une interview que n'aurait pas renié Baudelaire, que la solitude qu'il vit en Espagne l'amène à déprimer. Il paraît aujourd'hui peu probable que ce prêt se convertisse en vente comme l'accord le permet.
"Je crois que nous avons beaucoup de bons joueurs, mais le problème est que nous sommes une équipe qui ne sait toujours pas comment bien jouer. Nous nous sommes confrontés à de très fortes équipes telles que Valence, Séville et Barcelone, et bien que nous ayons gagné seulement deux matchs contre Malaga et l’Athletic, nous ne jouons pas avec beaucoup de confiance. Je suis sûr que si nous le faisons, nous pourrions gagner contre n’importe quelle équipe. Je sais que ce n’est pas facile, mais nous devons affronter les matchs avec plus de confiance sur nos capacités.
Quand tu gagnes un match tu es toujours content. A Saint-Etienne j’étais heureux. Ici, nous ne gagnons pas. Mais mon problème dans la vie est que si je ne suis pas heureux, je ne peux pas jouer comme je sais le faire. Il nous arrive de produire de bons matchs, mais dès lors que cela arrive, nous changeons et en ce moment nous ne sommes pas dans un bon moment et nous nous devons nous donner beaucoup plus. Le championnat espagnol est difficile et les choses ne se déroulent pas toujours comme on le veut. C’est pour cela qu’il faut travailler dur pour pouvoir changer cette dynamique."
Je ne savais pas que j’allais venir jouer à Las Palmas jusqu’au dernier jour du mercato. J’ai choisi de venir ici car j’aime le championnat Espagnol. Je n’ai pas bénéficié de beaucoup de repos à cause des nombreux déplacements de l’équipe et de la sélection Marocaine, et cela est à prendre en considération car c’est difficile. Parfois je joue avec des douleurs ou en étant malade. On peut dire que mes débuts sont assez difficiles et que je ne joue pas comme je le souhaiterais. De ce fait, je n’ai pas pu montrer mon meilleur visage car j’ai besoin de me sentir bien, comme chez moi. C’est assez compliqué pour moi car je vis seul, je n’ai pas de femme, ni d’enfants. Ma famille est à Amsterdam et elle me manque beaucoup. La langue est aussi un problème étant donné que je ne parle pas espagnol et très peu de mes coéquipiers parlent anglais. Je vais manger tout seul car je n’ai personne avec moi. Ce n’est pas facile pour moi et cela se reflète sur le terrain. Quand le match contre le Celta s’est terminé, je me suis dit dans ma tête que je voulais arrêter le foot, j’arrive à ma maison, je ne sors pas et je n’ai personne à qui parler. Sans vous mentir, je crois que je déprime un peu dans ces moment-là. "
Source : As