Christophe Galtier est irrité des critiques qui lui sont adressées semaines après semaines au sujet de la qualité de jeu de son équipe et de son manque d'efficacité. Le journal L'Equipe est parti à la rencontre d'anciens Verts pour recueillir leur avis, et tous disculpent l'entraîneur stéphanois et pointent du doigt les joueurs !
Pascal Feindouno
"Des fois je m’ennuie, des fois ça va. Saint-Étienne manque de magiciens et ce n’est plus aussi chaud qu’avant à la maison. Quand l’équipe gagne, on l’oublie. Quand elle ne gagne plus, on lui met tout sur la tête alors que ce sont les joueurs qu’il faut attaquer. Je ne ressens pas de communication et de cohésion entre eux."
Elie Baup
"Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, c’est le maintien qui était dans les têtes et que de grosses équipes se trouvent plus en difficulté (Marseille, Lille). Aujourd’hui, les gens en veulent plus. C’est humain. La soupe est bonne. Plus tu manges dans de bons restaurants, plus tu veux découvrir des chefs étoilés. La gourmandise voudrait que Saint-Étienne joue bien tout en obtenant des résultats.
Les attaquants sont là, ils font la course au but. Et cette notion du but te met l’équipe à l’endroit ou à l’envers. Parce que dès que les attaquants tournent et claquent, comme Balotelli et Plea à Nice ou Braithwaite à Toulouse, ça donne de l’oxygène à l’équipe."
Patrick Guillou
"Cette attente de davantage de spectacle est légitime. Galtier est soumis à d’autres impératifs. Il a un effectif et un calendrier à gérer. Étant donné les objectifs conséquents de l’ASSE, les joueurs ne peuvent pas être au taquet du dé- but à la fin. Si la critique sur le jeu minimaliste existe aujourd’hui, cela ne correspond pas à l’entraîneur de ces six dernières années et à son ambition première. Avec d’autres joueurs (Aubameyang, Brandao, Gradel…), Galtier a offert un football pétillant et chatoyant. Il convient plutôt de se poser la question de la valeur intrinsèque des joueurs actuels.
Il faut qu’ils pigent qu’ils doivent se lâcher, être dans le dépassement de fonction pour prendre des risques et créer, pas seulement rester dans le respect des consignes en attendant que Loïc Perrin monte marquer sur un coup de pied arrêté. Je ne tape pas sur le staff car, à un moment donné, les joueurs doivent se montrer et ne pas attendre que l’entraîneur serve de fusible."
Christian Lopez
"Si les attaquants mettaient leurs occasions au fond, cela changerait les matches et le jeu."