Allan St-Maximin parle beaucoup de l'ASSE depuis son arrivée à Bastia. Preuve que quelque chose n'est pas complètement digéré. Notamment cette histoire d'entourage qui aurait mal influencé le joueur. Il revient sur ce sujet dans une très belle interview parue sur Poteaux Carrés.
"La mise en cause de mon entourage est injuste et elle me dérange. Ma mère est directrice d'école, elle gagne très bien sa vie et avant que je me décide pour le foot, elle s'en foutait du foot. Mon père est à la fac, ma petite soeur est dans une école internationale, mon frère prépare ses examens de préparateur physique et mon meilleur ami, Samuel Miracle, c'est un joueur qui jouait à l'ASSE avant. Il est venu avec un agent qui collaborait avec le club. Samuel a commencé à jouer en jeunes à Saint-Etienne. Au moment de signer son contrat, le club lui a dit qu'il ne pouvait plus signer, qu'il ne pouvait pas avoir de contrat.. Je pense qu'ils avaient fait un petit business avec cet agent. Bon, ça n'est pas nouveau, ça arrive hélas assez souvent et dans tous les clubs. Samuel venait de loin, de Saint-Martin, il s'est retrouvé du jour au lendemain à la rue, sans contrat, sans argent. Je l'ai pris sous mon aile, je l'ai hébergé et aujourd'hui c'est comme mon frère. Il vit encore près de moi. Quand j'étais à Hanovre, il s'est débrouillé pour payer son appartement en Allemagne. Quand je suis arrivé à Bastia, pareil, il a pris un appart à Bastia. Pour en revenir aux attaques sur mon entourage, ça me fait rire quand Saint-Etienne le pointe du doigt. La seule personne qui a posé des problèmes dans mon entourage, c'est l'agent qu'ils m'ont mis dans les pattes, Jean-Pierre Bernès.
Au début tout allait bien, je communiquais avec le coach, j'arrivais à avoir des rendez-vous sur Paris avec le coach et Jean-Pierre Bernès. Ils étaient accessibles. Mais ensuite Bernès a essayé de diviser pour mieux régner, il a essayé de m'écarter de ma famille, pour m'avoir que pour lui en fait. C'est à cause de lui que par la suite j'ai eu des problèmes avec ma famille, ce qui est tout à fait normal. C'est pour ça que j'ai fait le choix de le quitter et dès que je l'ai quitté, tout est rentré dans l'ordre. Sincèrement, si j'avais dans mon entourage des personnes qui ne seraient pas bien, j'aurais été le premier à le dire je m'en serais éloigné. Mais voilà, moi je ne sors pas, le seul ami avec qui je passe du temps, c'est Samuel Miracle. Mes parents ne sont jamais avec moi, ils travaillent tout le temps. Je vis avec ma fille, mon frère et Samuel ont pris un appart pas loin. Si pour les dirigeants et les journalistes, c'est ça avoir un mauvais entourage, je ne sais pas ce que c'est que d'en avoir un bien !"
De son côté, Christophe Galtier commentait hier en conférence de presse les propos d'Allan St-Maximin datant d'il y a quelques semaines, quand il reprochait à l'entraîneur stéphanois et à Roland Romeyer de ne pas l'avoir suffisamment protégé.
"Ce sont des déclarations faites par un jeune joueur. En toute sincérité, je suis très heureux de le voir sur un terrain car il a eu une saison très compliquée l’an dernier. Le club et moi avons décidé de le vendre à un certain moment parce que j’étais persuadé qu’Allan devait partir, voyager pour s’épanouir. Il est papa, sans doute plus mature. Il est peut-être devenu plus professionnel. Il ne faisait pas passer son métier avant tout. Il avait pris de mauvaises habitudes qui m’agacent. Il dit qu’on l’a poussé dehors? Bon, c’est Allan…"
Ce qui n'empêche pas à Allan St-Maximin de déclarer, quand on lui demande dans quel club il souhaiterait à tout prix jouer en France après Bastia : "Ce club-là, c'était Saint-Etienne. J'espère que je reviendrai peut-être un jour."