Longue entretien accordé ce matin dans les colonnes de l'Equipe. Christophe Galtier y livre quelques interrogations mais aussi sa recette contre la routine et son analyse de la situation actuelle de l'ASSE.
Une offre d'Aston Villa à l'automne dernier ?
"Oui, mais mes dirigeants ont refusé. J’ai compris leur position.C’est pour ça qu’il n’y a pas eu dix jours de discussion. Ne pas être resté insensible à cette offre a révélé un mal-être.C’est ce qui m’a amené à aller plus loin dans l’approche de mon fonctionnement, avec des gens différents autour de moi. Mon rêve, c’est que Saint-Étienne puisse concurrencer les trois premiers !"
2016/17 : la saison de trop ?
"Non. Pas plus que je nourris la crainte de me voir débarquer par mes dirigeants. Je combats ce monde du consommable car il est prouvé, notamment dans le sport,que la stabilité et la continuité permettent d’obtenir des résultats.Peut-être deviendrai-je un entraîneur de “coups”. Aujourd’hui, je ne m’inscris pas là-dedans. Je ne suis pas Dieu à Saint-Étienne. Les Verts, c’est une institution. Le club n’appartient pas à des joueurs ou à un entraîneur mais à ses supporters. Je perçois l’attente. J’entends les critiques. Quand tu obtiens des résultats au-dessus de tes moyens, le jour où ils correspondent à ton niveau,tu te retrouves chahuté à juste titre. La déception a amené la contestation. Peu importe qu’on ait gagné des matches de Ligue Europa et perdu des cadres sur le plan offensif la saison passée.Nos supporters sont dans l’instantané,pas dans l’analyse."
Conscient de la pauvreté du spectacle ?
"Oui. C’est pourquoi, et je ne sais pas si on va y arriver, on doit jouer plus.Ce n’est pas que de la com’. Je suis sûr que plus tu prends du plaisir à jouer, plus tu auras de victoires. On doit entreprendre et répéter. Surtout, ne pas arrêter d’oser après avoir raté. Toutes ces critiques doivent servir à une remise en cause encore plus profonde et permanente. Sinon,tu y vas tout droit."