Jacques Pauly, à St-Etienne, personne ne le connaît vraiment parmi les supporters. En revanche, du côté des dirigeants ce n'est pas la même chose. Roland Romeyer a déjà eu affaire avec ce conseiller en entreprise qui possède quelques casseroles dans le monde du sport...
Jacques Pauly expliquait en 2011 dans le magazine Speakers Academy que "personnellement [il] ne recherche ni le pouvoir, ni l’honneur, la célébrité ou l’argent" dans le cadre d'un projet appelé le Programme Mondial Humain (PMH) qui a pour objectif de rétablir les égalités et la justice dans le monde... Rien que ça ! On imagine de suite à qui l'on a affaire, mais on hésite encore entre utopiste, "gourou", manipulateur, illuminé...
Jacques Pauly devait en 1997-1998 racheter le club du FC Rouen qui avait à la tête de son effectif un certain Laurent Roussey. Voici ce qu'explique Fédération Culs Rouges :
"Comme la saison passée, le FCGR vise la montée en National. Cependant si sportivement, l’équipe part sur une nouvelle page, le financier continue quant à lui de mettre le club en difficulté. L’argent promis par la société de Meeting Point (80 millions de francs sur 5 ans) n’est toujours pas arrivé, malgré la création au 1er Juillet d’un SAOS. Les salaires des joueurs ne sont pas payés et cela joue sur les performances du groupe sur le terrain qui réalise un début de saison en demi-teinte.
Signe de la situation critique du club, une partie des joueurs refusent d’aller jouer à Segré et Laurent Roussey est obligé d’aligner une équipe composé à moitié de joueurs qui évoluent avec la réserve en DH.
L’argent de la Meeting Point et de son président Jacques Pauly est attendu en vain pendant des semaines et le club accuse un passif de 3,2 millions de francs. Le 14 octobre 1997, le tribunal de Grande Instance annonce le verdict fatal: Le dépôt de bilan du FCGR avec une mise en redressement judiciaire. Pour la seconde fois en à peine deux ans et demi, le club de Rouen dépose le bilan."
80 millions d'euros en 5 ans... Une histoire qui ressemble étrangement à ce qui s'est passé à St-Etienne en 2009 lorsque Jacques Pauly propose à Roland Romeyer de reprendre 42% des parts du club et d'injecter 100 millions d'euros sur 5 ans. A cette époque, le club est en cessation de paiement et de l'argent frais se fait attendre !
C'est là que Jacques Pauly affirme qu'en échange de cette aide, il souhaitait également que Laurent Roussey soit maintenu à la tête de l'effectif. En effet, rencontré à l'époque du FC Rouen, Jacques Pauly est pour Laurent Roussey une sorte de mentor selon l'Equipe. D'où cette unité entre les deux hommes qui marchaient main dans la main à cette époque et encore aujourd'hui à travers ce projet commun de rachat des parts d'Adao Carvalho (22%). En 2009, Roland Romeyer refuse le chèque de Pauly au prétexte de l'origine douteuse de fonds originaires de Chine. Laurent Roussey n'est pas revenu après son éviction en novembre 2008.
Aujourd'hui, Jacques Pauly souhaite toujours racheter le club et placer Laurent Roussey à la direction sportive de celui-ci. Il souhaite en faire un manager à l'anglaise... Il explique d'ailleurs son projet pour l'ASSE :
"Je veux en faire un Real Madrid à l'anglaise, avec Roussey comme manager général, accompagné de neuf experts, financier, juridique, commercial etc., et doté d'un premier budget de 100 M€."
Il explique que cet argent proviendrait de fonds indonésiens... (après la Chine en 2009, rappelez-vous...) via une association qui s'appellerait les Argonautes. Cette dernière serait basée dans les Yvelines, présidée par Laurent Roussey et les fonds proviendraient d'une société luxembourgeoise...
Concrètement, Laurent Roussey et Jacques Pauly souhaitent d'abord racheter les 22% de parts d'Adao Carvalho pour 10 millions d'euros. Puis ils s'attaqueraient aux parts de Roland Romeyer avant de proposer le rachat de celles de Bernard Caiazzo.
Le journal l'Equipe s'interroge à juste titre concernant les tractations en cours puisque il n'est nullement question de banque d'affaire pour manipuler ces sommes mais d'un huissier de justice basé à Versailles... Ça sent le traquenard à plein nez...
Quoiqu'il en soit, il ne reste qu'à espérer que cette histoire sera aussi éphémère que les coups médiatiques de Jacques Pauly. Un soutien du public de Geoffroy Guichard à Roland Romeyer serait le bienvenu ce samedi !