Auteur du but décisif dimanche dernier à Metz, Ibrahima Wadji a permis aux Verts de retrouver l’élite. L’attaquant sénégalais n’avait pourtant pratiquement pas joué de la saison, la faute à des blessures à répétition. Retour sur sa saison.

 

Après avoir vu son attaquant inscrire 12 buts lors de l’exercice 2022-2023, l’ASSE a logiquement voulu s’appuyer une saison de plus sur Ibrahima Wadji. L’ancien de Qarabag était cependant orphelin de son compère en attaque, Jean-Philippe Krasso, parti libre à l’Etoile Rouge de Belgrade. Pour le remplacer, les décideurs Stéphanois ont choisi Ibrahim Sissoko. Libéré de son contrat par Sochaux, il représentait une vraie opportunité de marché. Son profil n’est cependant pas vraiment compatible avec celui de Wadji.

Laurent Batlles décide pourtant de les aligner ensemble lors des deux premières journées de championnat. Un but est d’ailleurs injustement refusé au sénégalais lors de la réception de Grenoble. Mais voilà, lors de la J2 à Rodez, c’est le début des problèmes pour Wadji. Touché, il termine tout de même la rencontre. Un risque qui n’aurait peut-être pas dû être pris, puisque sa blessure à la cheville va l’éloigner des terrains pendant plusieurs semaines.

Des blessures qui s’enchaînent

De retour fin octobre, il entre en jeu contre Laval. Il va cependant se blesser de nouveau peu de temps après, cette fois à la cuisse, et ne rejouera pas durant l’année 2023. En 2024, il n’effectuera que 6 apparitions, souvent en tant que remplaçant, à cause de plusieurs rechutes de sa blessure à la cuisse. Ibrahima Wadji, également dans une période compliquée d’un point de vue psychologique, aura donc connu une saison galère.

Il explique d’ailleurs dans une interview à EVECT que son retour à Saint-Symphorien a été précipité : « Avant le match, j’ai discuté avec le staff médical pour leur dire que je pensais prendre la responsabilité de jouer. Normalement, je ne devais pas faire ce match-là parce que ma rééducation se terminait une semaine après la rencontre contre Metz. J’ai demandé au doc’ qu’il me laisse jouer le match. J’ai pris mes responsabilités et le médecin a compris et il m’a laissé partir pour Metz. »

Wadji ne se considère pas comme un héros

Son but, celui de la montée en Ligue 1, inscrit quelques minutes après son entrée, restera assurément un moment marquant de l’histoire des Verts au XXIe siècle. Mais Wadji préfère mettre en lumière ses coéquipiers : « Être le héros ? Non je ne suis pas le héros, je pense que ce sont mes coéquipiers qui le sont parce que la saison ne se joue pas sur un seul match. Une saison, c’est dix mois et moi je n’ai joué qu’un minimum de match et je n’ai marqué qu’un seul but, celui qui nous fait monter mais dire que je suis un héros, c’est un trop grand mot. »

En fin de contrat dans un an et alors que le mercato va ouvrir ses portes, il sera intéressant de voir s’il sera conservé cet été.