Le milieu de terrain de l’ASSE, Florian Tardieu était l’invité de l’émission « Final 4 » sur Twitch avec Sacha Nabet, Sacha Borg et Mikael Marciano. L’ancien troyen a raconté les coulisses d’une soirée organisée entre les joueurs et le staff avant d’aborder les play-offs puis barrages.

Tardieu : « Oui, je pense que c’est le plus beau moment de ma carrière »

Florian Tardieu (milieu de terrain ASSE) : « Sincèrement, oui, je pense que c’est le plus beau moment de ma carrière. Parce que ma montée avec Troyes, c’était exceptionnel, parce qu’on avait vraiment géré la saison. Mais au bout du compte, on savait qu’on allait monter. On finit champions. Donc c’est beau, tu vois, tu as la médaille, tu as tout ce que tu veux. Mais là, tu te dis en fait, t’as vécu les montagnes russes. Moi, après les matchs contre Guingamp, Rodez et QRM, j’étais à plat mentalement. J’étais à plat.

À chaque match, je regardais les résultats d’Angers. Depuis la 25e journée, je connaissais tout le calendrier d’Angers, tout le calendrier de Rodez… J’étais H24 sur Matchs en direct. En fait, j’étais parano. On avait la 2e place en main. Quand on la perd, on voit que… Moi, je suis remplaçant à Quevilly. Il y a le parcage de Saint-Étienne, je m’échauffe juste à côté. Et les mecs, toutes les 30 secondes, ils me disent qu’il y a 0-0 à Dunkerque. Ils me faisaient des signes, tu vois. Au final, tu perds 3-1. Et là, je me suis dit vraiment, le lendemain, j’ai vu le groupe. Je me suis dit, sincèrement, ça va être dur. Même si on est des guerriers et tout, franchement, ça va être dur. Après, le coach a eu vraiment les bons mots. Après, il fallait compter que sur nous. Après, pour moi, les trois matchs de barrage, c’était un petit tournoi. Il fallait aller au bout et franchement, on a montré qu’on avait été costauds, ça l’a fait. »

Un match à la télé, une pétanque pétanque et un barbecue avant d’affronter Rodez

Florian Tardieu (milieu de terrain ASSE) : « Vraiment, c’est mon plus beau souvenir parce que, comme on l’a vécu, en fait, c’est extraordinaire. En fait, c’est un ascenseur émotionnel exceptionnel. Après le match contre QRM, j’étais à plat. Mon frère m’appelait tous les jours. Il me voyait dégoûté. Ma mère m’appelait aussi. Je n’avais même pas envie de répondre à personne. Donc, après la semaine de QRM, ça a été dur. On a regardé le match Rodez – Paris tous ensemble et ça, ça nous a fait du bien. On l’a regardé dans un hôtel. C’est le staff qui a proposé et on a dit oui tout de suite, parce que c’était une bonne idée. Et c’était une soirée où, même si on a regardé le match ensemble, on a un peu joué aux boules, tout ça. On a même fait des grillades avant le match. Ce n’était peut-être pas pro, mais c’était pour nous détendre. Et voilà, c’est la cohésion du groupe, pour se remettre d’aplomb mentalement. Au final, on a travaillé comme des fous la semaine avant le match contre Rodez, qui a été le match le plus abouti de la saison pour moi. »

La transition entre la défaite de l’ASSE à QRM et le barrage contre Rodez : « Franchement, je ne sais même pas comment on a su se relever de ça. En fait, le plus dur, c’est que les trois matchs avant le barrage, c’est qu’à Guingamp, on mène 2-0 et tu as l’occasion de mettre le troisième, le quatrième but, tu ne le mets pas. Tu concèdes un penalty que tu dois éviter. Tu fais une faute après, où tu es à 3 contre 1, tu fais une faute et tu prends un but sur CPA. Pareil, contre Rodez à domicile, tu les domines et tu prends un but contré d’un gaucher qui met une reprise de volée du pied droit. Mais en fait, sur les trois derniers matchs, je crois que tu fais 50 ou 60 frappes au but. Donc en fait, on ne peut s’en vouloir qu’à nous-mêmes. Et c’est ça qui a été dur. Si tu perds les matchs, que tu as été bidon, que les équipes ont été meilleures que toi, tu te dis qu’elles ont été meilleures que toi. Donc ça, ça a été dur. Mais après, franchement, le staff et le coach ont eu vraiment les bons mots. Après, quand on a vu aussi le soutien de tout Saint-Étienne, du peuple vert, on s’est dit qu’on va tout donner. Si ça passe, tant mieux. Si ça ne passe pas, on n’aura pas triché et on sera quand même heureux. »

 

crédit photo : ASSE.fr