Christophe Galtier, interrogé par la Gazetta dello Sport, l'un des journal les plus important d'Italie en matière de sport, est revenu sur la Ligue 1 et s'est dit prêt à partir de St-Etienne en fin de saison. Alors que les présidents stéphanois paraissaient confiants il y a quelques jours, voici un pavé lancé dans la mare par le technicien stéphanois... De quoi relancer toutes les rumeurs !
Est-il pas frustrant de jouer dans une ligue où le PSG gagne de toute façon ?
"Ce serait plus intéressant si Lyon, Monaco et Marseille pouvaient concurrencer Paris. Ils ont des moyens déjà considérables, mais cette année ils ont vécu des difficultés inattendues. Nous nous positionnons après ces cylindrées.
Thiago Motta dit que s'il était un joueur d'une autre équipe, il se sentirait offensé par ceux qui soutiennent que la Ligue 1 est trop facile pour le PSG...
Mais c'est un peu vrai. Tous les plus jeunes joueurs prometteurs quittent la L1. Cela arrivera avec Dembélé de Rennes, Boufal de Lille. Nous, nous avons perdu Aubameyang, Matuidi, Ghoulam
à Naples et qui devient un grand défenseur. Inévitablement le niveau baisse.
Si le PSG ne parvient pas à dépasser les quarts de finale de la Champions League, est-ce à cause du niveau en Ligue 1 ou bien Ibrahimovic qui ne fait pas la différence ?
Le PSG a été éliminé parce qu'il était diminué. Sans Verratti ce n'est pas la même chose. A 34 ans, Ibra effectue des prouesses, mais il ne peut pas tout faire tout seul. Contre nous il a marqué presque à chaque rencontre (14 buts, ndlr), Ce serait bien qu'il ne prolonge pas au PSG (rires), mais plus sérieusement, c'est un porte-parole important pour la Ligue 1.
Comment faites-vous en revanche pour obtenir des résultats avec des joueurs méconnus ?
J'ai de bons rapports avec mes dirigeants, et à défaut d'argent nous avons des idées.. Nous cherchons des joueurs à relancer, en valorisant les jeunes. Le problème est que si vous obtenez de bons résultats, les supporters s'y habituent et en demandent toujours plus en oubliant l'écart qui existe entre nous et les gros du championnat.
Vous prétendez aimer vos joueurs...
Mon modèle c'est Carlo Ancelotti, qui n'a pas besoin d'élever la voix pour gérer un vestiaire. Pas besoin d'autoritarisme. Votre autorité, vous la gagnez en tissant et en cultivant des relations humaines avec les joueurs. Cela ne signifie pas que je suis trop bon, mais cela veut dire que je suis juste.
Comme Carlo Ancelotti, avec lequel vous avez été élu meilleur entraîneur en 2013, vous prêchez un football anti tiki-taka...
Le spectacle c'est important, mais la possession du ballon n'est pas une fin en soi. Je reconnais que mon expérience de défenseur en Italie m'a appris beaucoup, mis à part le respect de l'institution club, et notamment au niveau de la rigueur tactique. A Monza, grâce à Benoît Cauet, j'ai pu assister aux séances d'entraînement de l'Inter Milan, et je suis souvent allé au stade San Siro pour regarder Milan. Mon équipe, à Saint-Etienne n'est donc pas défensive, mais très disciplinée, à commencer par la défense. Et si vous avez de bons attaquants, tout devient plus beau. Ceux qui gagnent ont toujours une bonne assise défensive. Comme Claudio Ranieri que j'admire pour le travail effectué avec son équipe mais également à Monaco et qui a encore prouvé sa valeur cette année en Premier League.
Saint Etienne peut-il être le Leicester de la Ligue 1 ?
Un jour, qui sait ? Mais ici, il est difficile pour moi de faire plus. Leicester a également plus de ressources et cette année l'équipe n'a pas joué tous les 3 jours. Il faut toujours aspirer à faire mieux, mais à près de 50 ans je me dis que j'ai choisi cette profession pour découvrir de nouveaux pays et participer à de nouvelles expériences.
Vous pourriez rester si Saint-Etienne est en coupe d'Europe ?
Il ne faut pas se voiler la face. Je me demande si après sept ans, je n'ai pas déjà tout donné et je me dis que dans ces conditions, peut-être que je ne serais pas en mesure de faire monter l'équipe plus haut. Je suis prêt pour un défi dans un grand Championnat et pour lutter pour les premières places.
En Italie... ?
La Serie A est un grand championnat et je parle déjà un peu la langue. Il serait normal que je privilégie l'Italie. Rudi Garcia avec qui j'ai joué à Lille a prouvé qu'un technicien français pouvait faire de bonnes choses ici. Mais j'évaluerai aussi avec attention des offres d'Espagne, d'Allemagne ou d'Angleterre."
Soure : La Gazetta dello sport / Traduction : Peuple-Vert.fr