Désireuse d’acquérir un joueur offensif supplémentaire, l’ASSE va obtenir le prêt sans option d’achat du merlu Stéphane Diarra. Ce joueur viendra renforcer une équipe qui n’a inscrit qu’un but en 2 rencontres. Présentation du joueur.

Un ivoirien formé à l’ETG

  • 24 ans (9 décembre 1998)
  • Ivoirien
  • 1m73
  • Ailier droit
  • Gaucher
  • Sous contrat au FC Lorient depuis 2020 et jusqu’en 2025
  • Saison 2022/2023 : 30 matchs, 1220 minutes de jeu (environ 41 min par match), 3 buts

Il raconte son enfance dans un interview en 2020 pour MaLigue2 : « Je suis né à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avant d’arriver en France avec mon père à l’âge de 6 ans, du côté de Lyon d’abord puis en banlieue, à Bron. J’ai commencé le foot à l’âge de 8 ans à l’AS Cheminots de Saint-Priest puis je suis passé dans un club plus huppé, l’AS Saint-Priest. A mon entrée au collège, j’ai intégré un sport-études puis le centre de formation d’Evian TG à 15 ans. A l’époque, il y avait des détections « ouvertes » où l’on pouvait soumettre sa candidature en ligne. Un soir, j’ai vu passer une annonce sur Google. Je me suis inscrit à 22h et à 23h, j’avais une réponse et un rendez-vous quelques jours plus tard. Je me rappelle d’ailleurs qu’il y avait Pascal Dupraz au bord du terrain lors de la détection. Moi, je ne savais pas qui c’était mais, dès qu’il est arrivé, tout le monde était autour de lui et voulait lui parler. C’est plus tard que j’ai fait sa connaissance.« 

Formé donc dans le club d’un certain Pascal Dupraz à Evian Thonon Gaillard, le natif d’Abidjan disputera ses premiers matchs en Ligue 2 en 2016. Par la suite, il trouvera une porte de sortie à Rennes suite au dépôt de bilan du club haut savoyard en juillet 2016. Après deux saisons avec la réserve bretonne, il est prêté au Mans en National 1 en juillet 2018.

Fort d’une belle saison, il contribue à la montée des manceaux en Ligue 2 et intègre définitivement le club sarthois. En 2019-2020, il réalise une saison en Ligue 2 à 23 matchs avec 3 buts et 3 passes décisives et voit le projet lorientais s’offrir à lui. 56 matchs de Ligue 1 plus tard, le joueur de 24 ans sera prêté pour la saison 2023-2024 du côté du Forez.

24 Johann LEPENANT (ol) – 07 Stephane DIARRA (fcl) during the Ligue 1 Uber Eats match between Lyon and Lorient at Groupama Stadium on March 5, 2023 in Lyon, France. (Photo by Christophe Saidi/FEP/Icon Sport)

Des blessures récurrentes

Stéphane Diarra a vu ses deux premières saisons à Lorient grandement perturbées par les blessures. En octobre dernier pour Foot Mercato, il se livre sur les changements qu’il a dû opérer pour protéger son corps : « J’ai changé de cuisinier. Maintenant tout ce que je mange est pesé, les protéines que je dois prendre, c’est discuté avec le club. Tout ce dont j’ai besoin en termes de nourriture, c’est millimétré dans la semaine. Par exemple, pour ne pas manger trop de viande rouge, je mange plus de poisson. Je respecte ça à fond. Le sommeil aussi, j’essaye d’être dans mon lit à 22h30 pour m’endormir et avoir mes 8h30/9h minimum de sommeil.« 

« Je me suis blessé pratiquement pendant 8 mois. Je savais que ça ne pouvait pas durer. Et même si ça se prolongeait, je me serais encore battu. J’ai un mental d’acier. Je ne m’arrête jamais, tant qu’on ne me dit pas : « tu arrêtes le football, c’est définitif. »

Le franco-ivoirien met également en place des séances pour densifier son corps musculairement et ainsi éviter davantage les blessures comme il le dit pour Football365 : « Il faut savoir que quand je suis arrivé à Lorient, je faisais 61 kilos. Aujourd’hui, j’en fais 67 et demi. Je continue à beaucoup travailler sur l’aspect physique. J’ai pas mal de séances de musculation sur le haut et le bas du corps, quatre séances par semaine pour continuer à progresser sur ce plan. La Ligue 1 est physique. Il faut être costaud pour être performant à ce niveau. »

Un dynamiteur

Diarra est un ailier virevoltant, avec une grosse capacité de vitesse, ce type de joueur qui va faire mal aux défenses adverses. Percutant et provocateur, ce gaucher va régulièrement tenter de faire la différence par le dribble. En interview, il se décrit en 2020 comme « un feu follet, un dribbleur. Je ne réfléchis pas, je joue à l’instinct. Quand je dois dribbler un joueur, je ne me dis pas « je vais passer à gauche » ou « je vais passer à droite ». Je fais tout à l’instinct. »

Aussi, Stéphane Diarra dit lui-même pour Foot Mercato : « Si tu ne tentes pas, tu ne peux pas être décisif. Si je tente, je vais échouer, mais ça va finir pas passer et celle-là sera la bonne. Il faut que je sois sûr de mes qualités. Certes, je vais perdre des ballons, comme tout le monde, même les grands joueurs, mais là fois où je vais passer, ça sera bénéfique pour mon équipe. »

Essentiellement utilisé comme ailier droit donc en faux-pied, il doit gagner en statistiques (marquer plus de buts et réaliser plus de passes décisives). Diarra l’avoue d’ailleurs « Je dois être encore plus décisif pour mon équipe. C’est ce qu’on demande à un attaquant. »

Il a une certaine polyvalence puisqu’il est également utilisé à maintes reprises comme second attaquant. Il pourrait avoir un profil complémentaire à Ibrahim Sissoko notamment en l’absence d’Ibrahima Wadji.

Voici un graphique pour le comparer avec la moyenne des ailiers de L1. Des DATA qui seront forcément bonifiées en ligue 2 avec des oppositions moins fortes.

Futur coq ou éléphant ?

Disposant de la double nationalité, le franco-ivoirien peut donc choisir les couleurs de quelle nation il souhaite défendre. Il admet tout de même qu’aucun contact n’a eu lieu pour le moment afin de rejoindre une sélection nationale : « En toute honnêteté, je suis vraiment focalisé sur ma carrière en club. La sélection, c’est bien, c’est un plus. Mais ce sont mes performances qui m’amèneront un jour en équipe de France ou de Côte d’Ivoire. C’est ça qui me fera remarquer. J’essaie juste d’être performant au maximum avec mon club. Et quand je recevrai un appel, je répondrai avec le cœur, avec fierté. Je n’ai pas fait mon choix, mais je suis quand même né en Côte d’Ivoire et j’ai grandi en France. Donc c’est un choix difficile… On verra quand le moment se présentera. »

Un aperçu en images du joueur