Ancienne figure emblématique de l’AS Saint-Étienne, Didier Zokora a exprimé, dans une interview exclusive accordée à Top Mercato, sa volonté d'aider l'ASSE… en tant que recruteur. Un souhait sous forme d'appel du pied pour l'ex-maître à jouer du club stéphanois qui, après avoir quitté la Côte d'Ivoire, est passé par la Belgique, la France, l'Angleterre, l'Espagne ou encore la Turquie.
Passé par l’ASSE entre 2004 et 2006, Didier Zokora n’a jamais coupé le lien avec le club forézien. Âgé de 44 ans, l’ancien international ivoirien, qui compte 75 matchs sous le maillot Vert, suit toujours avec attention l’évolution de l’équipe. Et comme tous les amoureux du club, il vit douloureusement cette saison de galère, au bord de la relégation. « Je suis toujours les résultats de Saint-Étienne, j’ai passé de bons moments là-bas. Je reste attaché à mes anciens clubs, Saint-Étienne, Tottenham, Séville… Aujourd’hui, les Verts sont dans une mauvaise passe. »
Sensible au rôle historique de l’ASSE dans le football africain, Zokora insiste sur l’importance de préserver l’institution verte : « Ce club est mythique pour nous les Africains. Quand on parle de l’ASSE, on pense à Salif Keita, Roger Milla… Vous ne pouvez même pas imaginer ce que ces footballeurs représentent pour un jeune joueur africain. L’ASSE ne doit pas mourir ! »
Confiant dans la possibilité d’un maintien in extremis, Zokora appelle à l’union sacrée : « Le maintien est toujours possible, moi j’y crois ! Il faudra certes se battre jusqu’à la dernière journée. »
Zokora aurait aimé endosser un rôle de scout pour l’ASSE
Mais plus qu’un simple message de soutien, l’ancien milieu défensif propose ses services au club et aimerait apporter son expérience, comme le fait un certain Loïc Perrin. « Loïc, c’est Saint-Étienne. Il a joué plus de 600 matchs avec le club. Il mérite le poste qu’il occupe parce qu’il connaît bien le club. J’aurais bien aimé être leur scout en Afrique. Aller au Sénégal, en Guinée, au Nigeria… détecter de nouveaux talents. »
Conscient des réalités économiques du club, Zokora avance une solution pertinente pour détecter des pépites avant les grandes écuries européennes : « Quand on n’a pas les moyens des grands clubs comme le Real qui peuvent acheter des joueurs chers, il faut avoir un vaste réseau de scouts pour dénicher avant eux les pépites. J’aime ce rôle. »
L’appel est lancé. Reste désormais à savoir si les dirigeants stéphanois seront sensibles à cette proposition venue du cœur. À ce jour, il semblerait que ce soient davantage les data qui guident les choix des nouvelles recrues plutôt que les yeux de recruteurs, même si l'un n'empêche évidemment pas l'autre...