Blaise Matuidi, désormais retraité du football après avoir passé deux années en MLS, s’est lancé dans la création d’une start-up. Cette dernière, axée sur la formation du footballeur, n’a pas pour objectif de « fabriquer » des professionnels… Le projet est plus profond que cela comme l’a expliqué Blaise Matuidi au Parisien.

« Ça fait un petit moment que j’ai arrêté ma carrière et la première chose que j’avais à l’esprit, c’était de donner aux autres à mon tour. Je voyais beaucoup d’enfants qui rêvaient, avec cette envie de travailler, de se surpasser. Playse permet d’avoir un coach proche de chez soi à disponibilité. C’est du bonheur. » Playse ? Le nom de la start-up créée par Blaise Matuidi.

Playse offre des programmes de formation et de coaching élaborés par des coachs experts. Ils sont une centaine à s’occuper des 4700 jeunes footballeurs inscrits sur la plateforme. Les entraînements se déroulent partout en France. Sur 50 terrains répartis dans une trentaine de villes, les entraîneurs, triés sur le volet pour leurs compétences techniques et leurs qualités humaines, dispensent des entraînements aux jeunes footballeurs.

Il ne s’agit pas de former de futurs professionnels, mais de développer les qualités des jeunes afin de leur faire reprendre confiance et de leur faire atteindre leur plein potentiel. Exit donc la critique de ceux qui voient là l’occasion pour la start-up de surfer sur le rêve des enfants et de certains parents visant le professionnalisme comme une poule aux œufs d’or.

La méthode Matuidi a un prix…

Parmi les partenaires de la plateforme, Anthony Clairefond, le président de la JS Istres, loue la méthode et les résultats : « Ils ont une manière différente de parler aux jeunes. Les parents le ressentent. Avant, lorsque nous organisions des stages, c’était un peu la garderie. Désormais, c’est plus cadré, plus professionnel. »

Les parents sont eux aussi conquis : « Expérience incroyable chez Playse ! Notre fils a rejoint leur programme de football il y a six mois et les changements sont remarquables. Non seulement il a amélioré ses compétences en football, mais il a aussi gagné en confiance et en esprit d’équipe » peut-on lire parmi les avis laissés sur le site de la plateforme.

Blaise Matuidi justifie son concept en expliquant qu’à « l’époque, on avait la possibilité de jouer dans la rue. On était créatifs. De nos jours, c’est plus compliqué pour les jeunes, il y a une demande forte dans les clubs. Les jeunes demandent à avoir du plus. Le football doit être ouvert à tout le monde. » Toutefois, la qualité promise a un prix, et c’est peut-être là le seul bémol. Le football est sport populaire. En faisant payer 15 euros la séance ou 49.90 euros l’abonnement illimité, Playse ne s’adresse pas à tous les jeunes footballeurs…