Le derby ASSE - OL est bien plus qu’une simple rivalité sportive : il symbolise l’opposition entre deux villes aux identités et trajectoires contrastées. De la domination historique des Verts aux triomphes lyonnais des années 2000, chaque affrontement est un condensé d’émotion et de tension. Cette rivalité dépasse le football, s’ancrant dans l’histoire, l’économie et la culture des deux cités.

 

Alexander Soderlund of Saint Etienne and Anthony Lopes of Lyon during the Ligue 1 match between Olympique Lyonnais and AS Saint-Etienne at Stade des Lumieres on October 2, 2016 in Lyon, France. (Photo by Jean Paul Thomas/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

 

Aux origines de la rivalité ASSE - OL

La rivalité ASSE - OL ne se limite pas au football : elle trouve ses racines dans l’histoire de deux villes aux trajectoires opposées. Saint-Étienne, cité ouvrière et laborieuse, face à Lyon, métropole bourgeoise et commerçante. Dès la création des clubs, ces différences se sont retrouvées sur le terrain, transformant chaque derby en un affrontement pour la suprématie régionale.

Une opposition entre deux villes aux destins différents

La rivalité ASSE-OL dépasse largement le cadre du football. Elle plonge ses racines dans l’histoire même des deux villes. D’un côté, Saint-Étienne, cité ouvrière et industrielle, symbole du travail et de la sueur. De l’autre, Lyon, ville bourgeoise et commerçante, tournée vers la finance et l’innovation. Deux identités opposées, qui ont façonné un antagonisme profond bien avant les premiers affrontements sur le terrain.

Au XIXᵉ siècle, Saint-Étienne prospère grâce à ses mines de charbon et ses manufactures d’armes. Une ville laborieuse où les travailleurs forgent leur quotidien dans les entrailles de la terre. Lyon, quant à elle, brille par son industrie textile et son rayonnement économique. La soie lyonnaise voyage dans le monde entier, tandis que Saint-Étienne reste cantonnée à une production plus locale. Une fracture sociale et économique qui se répercute jusque dans les tribunes.

Avec le temps, cet écart s’est creusé. Lyon est devenue une métropole internationale, tandis que Saint-Étienne a subi de plein fouet la désindustrialisation. Mais si l’OL a gagné en prestige, l’ASSE conserve un héritage ouvrier et une ferveur populaire incomparable, un véritable bastion de passion qui s’exprime à chaque derby.

Les premières tensions sportives

La rivalité ASSE-OL prend réellement forme avec la naissance des clubs. L’OL voit le jour en 1950, tandis que l’AS Saint-Étienne a déjà une solide réputation dans le football français. Dès le premier derby officiel en 1951, le ton est donné : une lutte acharnée entre deux visions du football. Cette rivalité a contribué à populariser le football en France, tout comme Casinodoc l’a fait pour les jeux d’argent en ligne.

À ses débuts, Lyon prône un modèle basé sur l’amateurisme, fidèle à son image de ville bourgeoise. Saint-Étienne, en revanche, embrasse rapidement le professionnalisme, misant sur des joueurs formés à l’exigence du haut niveau. Cette approche structurée permet aux Verts de dominer le football français dans les années 60 et 70, s’imposant comme un géant du championnat.

Le premier match officiel entre les deux clubs, disputé en octobre 1951, marque le début d’une rivalité qui ne cessera jamais de s’intensifier. L’OL l’emporte 4-2, mais Saint-Étienne impose rapidement son hégémonie avec des succès répétés. Chaque affrontement devient une bataille de prestige, où gagner ne se résume pas à trois points, mais à affirmer une suprématie régionale.

L'opposition entre le professionnalisme de l’ASSE et l’amateurisme de l’OL durera plusieurs décennies. Mais avec l’ascension des Lyonnais dans les années 2000, les rôles vont peu à peu s’inverser, nourrissant encore davantage cette confrontation historique.

La ferveur et la passion qui entourent ce derby ne sont pas nées d’hier. Elles sont le reflet d’un conflit bien plus profond entre deux villes que tout oppose… sauf l’amour du football.

Les Moments forts du Derby ASSE - OL

Les derbies ASSE - OL sont bien plus que de simples matchs : ils sont le reflet de l’histoire et des dynamiques entre deux clubs rivaux. Des années de domination verte aux triomphes lyonnais des années 2000, chaque époque a marqué cette rivalité de moments forts et d’exploits mémorables. Retour sur les temps forts de ce duel mythique.

Date Lieu Score Fait marquant Conséquence
05/10/1969 Stade Geoffroy-Guichard ASSE 7-1 OL Victoire historique des Verts, plus large victoire en derby. Saint-Étienne confirme sa domination sur le football français.
29/03/1994 Stade de Gerland OL 2-1 ASSE Dernière victoire de l’ASSE avant une longue disette de 16 ans. Début de la suprématie lyonnaise dans les années 2000.
25/09/2010 Stade de Gerland ASSE 1-0 OL Coup franc mythique de Dimitri Payet pour le centième derby. Relance la rivalité et redonne espoir aux Verts.
10/11/2013 Stade Geoffroy-Guichard OL 2-1 ASSE Jimmy Briand crucifie les Verts à la 93e minute. Nouvelle désillusion pour Saint-Étienne en fin de match.
30/11/2014 Stade Geoffroy-Guichard ASSE 3-0 OL Fin de 20 ans de malédiction pour l’ASSE à domicile. Victoire symbolique, efface une période noire.
08/11/2015 Stade de Gerland OL 3-0 ASSE Triplé d'Alexandre Lacazette pour le dernier derby à Gerland. Lyon clôt l’histoire du derby à Gerland en beauté.
05/11/2017 Stade Geoffroy-Guichard OL 5-0 ASSE Humiliation du Chaudron avec un 5-0, Fekir brandit son maillot devant le Kop Vert. Victoire emblématique pour Lyon, tensions entre supporters.

 

Les années 1960-1980 : L’Âge d’Or des Verts

Entre les années 60 et 80, l’ASSE règne sur le football français et s’impose comme une puissance européenne. Sous l’impulsion de Roger Rocher, le club stéphanois connaît une ascension fulgurante, remportant dix championnats de France et atteignant la finale de la Coupe des Clubs Champions en 1976.

Mais l’un des moments les plus marquants de cette époque reste le 7-1 infligé à l’OL le 5 octobre 1969, un score historique qui symbolise l’écart entre les deux clubs à cette période. À chaque derby, Saint-Étienne affiche sa suprématie, transformant ces confrontations en démonstrations de force.

À cette époque, les Verts incarnent la fierté du football ouvrier et populaire, opposé à un OL encore en quête d’identité. Ce déséquilibre va pourtant s’atténuer dans les décennies suivantes, laissant place à un retournement de situation brutal.

Les années 1990-2000 : La Montée en Puissance de l’OL

Après avoir dominé la scène nationale, Saint-Étienne traverse une période d’instabilité dans les années 90, tandis que l’OL s’organise sous l’ère Jean-Michel Aulas. La montée en puissance des Lyonnais est irrésistible : alors que les Verts peinent à retrouver leur grandeur, Lyon construit un projet ambitieux.

Dès la fin des années 90, les rôles s’inversent. L’OL devient une machine à gagner et entame un règne absolu sur la Ligue 1, enchaînant sept titres de champion entre 2002 et 2008. Pour Saint-Étienne, le derby devient un cauchemar : les Verts ne remportent aucun affrontement entre 1994 et 2010, une période noire qui marque une génération de supporters.

Pendant cette décennie, le derby perd son équilibre historique et devient une illustration cruelle de la nouvelle hiérarchie du football français : Lyon domine, Saint-Étienne subit.

Les derbies les plus marquants des années 2010

Les années 2010 marquent un retour à l’intensité des derbies, avec des affrontements mémorables qui ravivent la rivalité ASSE-OL.

  • 2010 : Payet fait basculer le centième derby
    Saint-Étienne remporte une victoire précieuse grâce à un coup-franc somptueux de Dimitri Payet, mettant fin à seize ans de disette à Gerland. Un succès qui marque les esprits et relance l’intensité des confrontations.
  • 2013 : Jimmy Briand crucifie les Verts

Alors que le match semble se diriger vers un nul, Jimmy Briand surgit à la 93ᵉ minute pour offrir une victoire cruelle aux Lyonnais à Geoffroy-Guichard, un scénario qui reste en travers de la gorge des supporters stéphanois.

  • 2014 : Sainté brise la malédiction

Après 20 ans sans victoire à domicile contre Lyon, les Verts explosent de joie en s’imposant 3-0 à Geoffroy-Guichard, mettant fin à une période de frustration intense.

  • 2015 : Lacazette clôt l’ère Gerland

Pour le dernier derby disputé à Gerland, Alexandre Lacazette marque un triplé et offre une victoire éclatante à Lyon (3-0), mettant un point final à l’histoire du stade dans ce duel.

  • 2017 : L’humiliation du Chaudron

L’OL inflige un terrible 5-0 à Geoffroy-Guichard, un affront vécu comme une humiliation par les supporters stéphanois. Nabil Fekir enfonce le clou en célébrant son but en exhibant son maillot devant le Kop Vert, déclenchant une explosion de colère. Une image qui restera gravée dans l’histoire des derbies.

Chaque affrontement entre Saint-Étienne et Lyon est une page d’histoire du football français, un combat pour l’honneur qui transcende les générations.

ASSE - OL : Une Rivalité Qui Dépasse le Cadre du Football

La rivalité entre l’ASSE et l’OL ne se limite pas au rectangle vert. Elle s’ancre dans l’histoire, l’économie et même l’identité des deux villes, opposant Lyon, la métropole bourgeoise, à Saint-Étienne, la cité ouvrière. Entre ferveur des tribunes, impact économique et tensions historiques, ce derby dépasse largement le cadre du football.

Un duel de supporters parmi les plus passionnés de France

Le derby ASSE-OL c’est pas juste un match : c’est un choc entre deux des plus fervents groupes de supporters de France. D’un côté, les Green Angels et les Magic Fans, fervents défenseurs des couleurs stéphanoises. De l’autre, les Bad Gones et le Kop Virage Nord, représentant la ferveur lyonnaise.

Les tribunes rivalisent à chaque confrontation avec des tifos spectaculaires, des chants enflammés et parfois, des provocations assumées. Certains épisodes marquants, comme le maillot brandi par Nabil Fekir devant le Kop Vert en 2017, restent gravés dans les mémoires. L’animosité dépasse souvent la pelouse, avec des tensions récurrentes en marge des rencontres.

Ce derby n’est pas seulement une question de football, c’est une bataille d’honneur et d’identité entre deux villes et leurs supporters.

L’impact économique et territorial du derby

Au-delà du terrain, la rivalité ASSE-OL génère un impact économique majeur sur les deux villes. La billetterie explose à chaque derby, les ventes de maillots s’envolent, et les audiences TV atteignent des sommets. Ce choc attire sponsors et diffuseurs, conscients de la portée médiatique du duel.

Mais cette opposition ne se limite pas au football. Lyon, pôle économique et universitaire majeur, s’impose comme une métropole européenne, tandis que Saint-Étienne, plus modeste, conserve son identité ouvrière et son histoire industrielle. Cette dualité se retrouve dans plusieurs domaines : les investissements, la culture, ou encore le développement urbain.

Le derby est un miroir des ambitions et des tensions entre ces deux villes, chacune cherchant à affirmer sa place sur l’échiquier national et régional.

Saint-Étienne vs. Lyon : Une rivalité ancrée dans l’histoire

Bien avant que le football ne devienne le symbole de cette opposition, les tensions entre Saint-Étienne et Lyon existaient déjà sur le plan économique, social et politique. Dès la Révolution française, la scission du département Rhône-et-Loire marque les premières fractures entre les deux cités.

Historiquement, Lyon s’est imposée comme un centre industriel et financier, tandis que Saint-Étienne a prospéré grâce à ses mines et son industrie textile. Cette rivalité économique et sociale s’est naturellement transposée dans le sport, où l’ASSE et l’OL sont devenus les porte-étendards de leur ville respective.

Aujourd’hui encore, ce duel dépasse largement le cadre du football. Que ce soit dans la culture, l’enseignement supérieur ou même l’identité régionale, Saint-Étienne et Lyon restent deux villes rivales, séparées par 62 kilomètres… et une éternelle querelle de suprématie.

 


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