L’épopée des Verts en 1976 : ces deux matchs que l’on n’oubliera jamais !

Les dernières années n'ont pas été des plus fastes du côté du Forez. Le départ de Claude Puel en 2021 laisse le club en situation de crise. Après deux saisons compliquées, les Stéphanois sont finalement relégués en Ligue 2, au grand désarroi des supporters mais pas de panique, pour la saison prochaine, que ce soit en Ligue 1 ou sur toutes les autres compétitions officielles, retrouvez tous les pronostics sur les matchs de football ici !

Néanmoins, l’ASSE a eu ses heures de gloire, notamment pendant les années 70. Cette ferveur qu’il y avait autour du club en faisait une des équipes les plus populaires du championnat français. La fameuse “épopée verte” en Coupe des Clubs Champions, en 1976, restera comme le moment le plus marquant de l’histoire du foot français.

Retour sur ces deux matchs qui, à l'époque, ont fait vibrer la France entière.

17 mars 1976 - ASSE / Dynamo Kiev (3-0) : première remontada

L’édition 1975-1976 de la Ligue des Champions, ou Coupe des Clubs Champions Européens, a permis à l’AS Saint-Étienne de se faire un nom dans le monde du football. L'équipe a un collectif solide, des joueurs confirmés et un entraîneur, Robert Herbin, qui manage son équipe d'une main de maître.

• Les Verts s’imposent facilement en seizièmes et huitièmes de finale face au KB Copenhague (1-5) puis face aux Glasgow Rangers (1-4).
• En quart de finale, les Français jouent une équipe de Kiev affûtée, qui vient d’écraser l'équipe islandaise de l'IA Akranes (5-0). L’équipe ukrainienne est un outsider qu’il ne fallait pas prendre à la légère et les Stéphanois, un peu trop confiants, ont subi une défaite cuisante à Simferopol (2-0).

Le doute s’installe dans le camp français. Sauf pour Robert Herbin, l'entraîneur à la tignasse, qui, considérant qu’avec deux buts d'écart, un retournement de situation n'était pas impossible. Le Sphinx, comme on l’appelait, a eu raison de croire en son équipe. Le match retour, attendu par la France entière, se déroule dans un Geoffroy Guichard à guichet fermé. Après un match âprement disputé et quelques tirs d'Oleg Blokhine détournés par un Curkovic en grande forme, c’est finalement Hervé Revelli qui ouvre le score à la 64ème, suite à une erreur de la défense ukrainienne.

Le Chaudron est chauffé à vert et les joueurs du Forez vont inscrire un second but, grâce à Jean-Michel Larqué. Le capitaine Stéphanois inscrit un coup franc direct à l'entrée de la surface de réparation et les deux équipes se dirigent vers une séance de prolongations.

À la 113ème minute, suite à un très beau mouvement entre Santini et Revelli, ce dernier se joue de la défense du Dynamo et transmet un caviar à Dominique Rocheteau qui n’a plus qu’à ouvrir son pied pour marquer.

Retournement de situation historique. Les Verts l’emportent 3 buts à 2 sur le résultat cumulé des deux matchs. Les héros finissent sur les rotules, mais heureux et se dirigent vers les demi-finales de la compétition.

 

12 mai 1976 - ASSE / Bayern Munich (0-1) : les fameux poteaux carrés

Sans nul doute, le match qui a le plus marqué la mémoire collective du football français. L’ASSE avait rejoint le Bayern de Munich en finale de Ligue des Champions, suite à un excellent parcours en C1. Le fameux hymne des Supporters (oui, c’est le nom du groupe), “Les Verts, c’est les meilleurs” résonne alors dans toutes les radios de l'hexagone. L’équipe de Sainté n’a pas usurpé sa place. La rencontre paraît équilibrée et certains joueurs comme Hervé Revelli, Jean-Michel Larqué, Karl-Heinz Rummenigge, Gerd Müller, Ivan Curkovic ou Jacques Santini sont parmi les meilleurs du monde à leur poste.

Les 25 000 supporters Stéphanois présents au stade Hampden Park de Glasgow assistent à une rencontre mémorable, pleine de rebondissements. Malheureusement, ces rebondissements n'ont pas joué en faveur des Verts, et notamment à l’encontre de Santini et Barthenay, qui voient leurs frappes repoussées par les poteaux carrés.

Le Bayern réussit à inscrire contre le cours du jeu, à la 58ème minute, par l’intermédiaire de Franz Roth. Malgré les multiples occasions de Revelli et un match héroïque du gardien Curkovic, les Français s’inclinent, et la défaite a un goût très amer.

La presse sportive avait même qualifié la victoire des Allemands, de hold-up, tant les Stéphanois avaient mérité la victoire finale. À leur retour en France, l'entraîneur Robert Herbin et ses joueurs, acclamés en héros, défileront sur les Champs-Élysées, puis seront reçus par le président Valéry Giscard D’Estaing. Malgré la défaite, les Stéphanois ont marqué de leur empreinte l'histoire des compétitions européennes.

La génération dorée de l’AS Saint-Etienne restera dans la mémoire collective du football français. Même si les Verts ont échoué de peu, l’engouement que leur parcours a suscité restera gravé à jamais dans le cœur des supporters de Sainté. Espérons qu’ils puissent rejoindre l’élite au plus vite et jouer les places européennes dans les prochaines années.