Philippe Diallo, le président de la FFF, a accordé un entretien à RMC Sports. Il y a évoqué de nombreux sujets liés à l’actualité, et notamment les droits TV ainsi que le contexte politique en France. Celui qui avait dit que si jamais il devait y avoir une ligne jaune franchie en termes d’Etat de droit, il prendrait ses responsabilités, répond à l’éventualité d’une démission.

Philippe Diallo accompagne le processus d’attribution des droits TV et encourage toutes les parties à rapidement trouver une solution qui pourra satisfaire tout le monde. Il y a urgence selon le président de la FFF :

« Je déplore cette situation et je m’en inquiète pour les clubs. Ils n’ont pas de visibilité sur leur avenir et voient leur capacité à intervenir sur le marché des transferts gelée dans l’attente d’avoir une visibilité. Nous sommes dans une situation inédite car nous sommes le 2 juillet et le foot français n’a pas de contrat audiovisuel.

Je sais que la LFP déploie tous ses efforts pour trouver une solution. J’espère qu’une solution sera trouvée. J’ai moi-même souhaité m’impliquer dans ce dossier de manière discrète pour essayer de renouer les fils entre un certain nombre de diffuseurs et la Ligue, pour que l’intérêt du foot français soit préservé. »

« Une bonne solution pour personne que le foot français soit précipité dans un chaos »

« Ce n’est une bonne solution pour personne que le foot français soit précipité dans un chaos. J’appelle toutes les parties prenantes à se mettre autour d’une table pour trouver une solution très rapidement. Il y a forcément de l’inquiétude car la situation est inédite. Il nous appartient de déployer tous nos efforts pour trouver une solution dans les prochains jours. Il ne m’appartient pas aujourd’hui de pointer les responsabilités mais d’être dans une démarche proactive pour trouver les meilleures solutions pour nos clubs » explique Philippe Diallo qui avertit : « Il faut que les animosités du passé restent dans le passé et retisser les liens qui auraient pu être distendus. »

Une démission de la FFF en cas de victoire du Rassemblement National ?

« On est dans un processus électoral transparent et démocratique. C’est le fonctionnement normal de nos institutions. Quand vous êtes à la tête d’une institution telle que la FFF, avec 2,4 millions de licenciés qui reflètent toutes les sensibilités de notre pays, il faut être respectueux du processus démocratique de notre pays et je le suis. J’attendrai comme tous les Français les résultats des élections dimanche et les conséquences qu’en tirera le président de la République.

Si je démissionnerai en cas de victoire du Rassemblement National ? Je ne me place pas dans cette configuration. J’ai dit que dans une Fédération comme la mienne, je suis défenseur de la devise de la République: liberté, égalité et fraternité. Je suis porteur des valeurs véhiculées par le sport, l’unité, la solidarité. En tant que citoyen, je suis aussi attentif au respect de l’Etat de droit. L’ensemble de ces dispositions est, pour moi, sacré. Si ces valeurs sacrées devaient être mises à mal, il m’appartiendra de regarder comment, à la tête de la Fédération, je dois y réagir. »