La vente de l'ASSE suit son cours mais a largement subi un coup d'arrêt hier. Comme nous vous l'indiquions en exclusivité, des inquiétudes liées à l'origine des fonds mobilisés par le projet "Bodmer" ont conduit à repousser l'offre de reprise de la société suisse soutenue par un fond canadien et chinois. Quant à l'offre de Markarian, elle n'est pas jugée suffisante financièrement. L'entrée d'un troisième projet mené par un homme fortuné est confirmée.
Hier, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer n'ont pas été surpris des conclusions du cabinet d'audit et de gestion KPMG. Le cabinet anglo-néerlandais estime que "les garanties juridiques et financières sont insuffisantes" s'agissant des offres de rachat reçues par la société d'entertainement suisse soutenue par des fonds canadiens et chinois, et s'agissant également du projet soutenu par Olivier Markarian. Ce dernier, jamais adoubé par Bernard Caïazzo, semble définitivement hors-jeu dans l'esprit des deux présidents. Sa surface financière étriquée ne correspond pas à ce que souhaitent les actionnaires actuels, à savoir un repreneur capable de faire franchir un palier à l'ASSE.
Hier, nous vous annoncions en exclusivité que des inquiétudes étaient nées du manque d'information concernant la provenance des fonds soutenant le projet Bodmer. Le cabinet KPMG a confirmé cette information comme le précise le communiqué publié hier puisque les "garanties d'investissement dans le développement du club ou celles de l'origine des fonds, elles n'ont pas été apportées à ce jour" par un montage financier qui aurait été mis en place et pourrait s'appeler Sthorn and Stout selon L'Equipe.
Toutefois, si Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont bel et bien repoussé les offres des deux prétendants, ils n'ont pas encore définitivement fermé la porte à leur projet. Un complément d'informations et de garanties pourrait encore faire pencher la balance. Ce qui semble toutefois plus plausible, comme imaginé par L'Equipe, c'est que les deux actionnaires aient préféré garder les Markarian et le projet Bodmer dans le deal afin de les obliger au silence lié à la clause de confidentialité signée entre les parties. Une façon de ne pas s'épancher dans la presse comme l'a fait Ravichak il y quelques semaines, et de laisser d'autres candidats se manifester.
Hier, nous vous indiquions également en exclusivité qu'un homme fortuné était venu aux renseignements. Il se confirme aujourd'hui, toujours selon nos informations, qu'un milliardaire a déposé une offre ferme qui n'a pas encore pu être totalement analysée par le cabinet d'audit, mais qui serait définie comme très solide et de nature à reléguer les premières offres au second plan. Pourquoi un milliardaire s'intéresserait-il à l'ASSE ? Pour la simple raison que lorsqu'on étudie le classement des plus grandes fortunes du monde, peu sont capables d'identifier certains noms. Si Steve Ballmer, ancien PDG de Microsoft est (un peu) connu par le grand public, qui connaît le nom de Mukesh Ambani, homme d'affaires Indien ? Il détient une fortune qui le place au 13ème rang mondial des hommes les plus riches de la planète, mais n'en demeure pas moins un inconnu du grand public. L'objectif pour un milliardaire est donc de se faire connaître à travers le sport le plus populaire du monde : le football. L'ASSE, club doté d'un riche passé et bénéficiant d'une image positive, fait office de parfait vecteur de communication pour faire connaître son nom. Ce milliardaire pourrait très rapidement franchir les étapes... Reste à savoir sur quel projet sportif il s'appuie...
Ce jour, le journal L'Equipe indique de son côté qu'il y aurait même quatre nouveaux candidats dans la danse des prétendants, dont ce fameux milliardaire. Terrapin Partners, déjà présent en 2018, aurait de nouveau déposé une lettre d'intention sans toutefois faire d'offre. Quant aux deux derniers, nous ne connaissons ni leur identité, ni leur origine... Le feuilleton se poursuit...
