28 mars 2024
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📚 Une 5ème Coupe de France pour l’ASSE face à Monaco

8 juin 1974. Cinquième finale de coupe de France de l’AS Saint-Etienne face à Monaco. L’AS Saint-Etienne a l’occasion de conquérir le troisième doublé coupe-championnat de son histoire contre Monaco au Parc des Princes devant 45 000 spectateurs tout acquis à sa cause.

UNE REVANCHE A PRENDRE

L’ASSE vient de remporter son septième titre de champion de France, sûrement le plus inattendu, car obtenu seulement deux ans après l’intronisation de Robert Herbin en tant qu’entraîneur. Il avait imaginé un projet sur trois ans et il a donc un an d’avance sur son tableau de marche. Cerise sur le gâteau : le doublé est également possible car les Verts affrontent Monaco, une équipe promue, à forte consonance argentine avec l’entraîneur Ruben Bravo (secondé par Alberto Muro), l’avant-centre Delio Onnis et les internationaux Tarabini et Pastoriza.

Ce dernier ne joue pas la finale en raison du nombre d’étrangers qui est limité à deux par équipe sur la feuille de match. Pour sa première saison en D1 après sa remontée, elle a terminé 16e du championnat. Les Verts se sont imposés deux fois sur le même score cette saison face aux Monégasques qui leur ont donné du fil à retordre (3-2). Ils devront donc se méfier, d’autant plus qu’ils ont une revanche à prendre face à Monaco qui les avait battu pour la première finale de coupe de France disputée par Saint-Etienne en 1960 (2-4 après prolongations).

Le parcours des Stéphanois en Coupe de France n’a pas été de tout repos. S’ils ont facilement éliminé Gueugnon 3-1, Boulogne (2-0 et 2-0), ils ont dû se révolter pour se débarrasser d'Angers en huitième de finale qui les avait battus 2-0 au match aller. Au retour, ils réussissent à faire la différence et se qualifient nettement 4-0.

En quart de finale, ils se sortent du guêpier nantais, leur dauphin en championnat, par la plus petite des marges (2-1 et 1-1) et en demi-finale, ils ne doivent qu’à un coup de Trafalgar de Dominique Bathenay aidé par Hervé Revelli de pouvoir se qualifier pour la finale au détriment de Reims (1-0).

Pour sa part, Monaco est venu à bout de Montpellier (4-0), Alès (3-0 et 3-2), Rouen (3-0 et 3-1), Bastia (2-0 et 0-1) et Sochaux (1-0) grâce notamment à leur jeune buteur argentin Onnis (9 buts en coupe).

Il est à noter cependant que les Monégasques ont été relativement avantagés par le tirage au sort qui ne leur a désigné que deux équipes de D1 (Bastia et Sochaux) toutes deux dans le ventre mou du championnat alors que l’ASSE a affronté le 4e, le 2e et le 6e du classement d’où des matches bien plus serrés.

Pour cette finale, les Stéphanois vont retrouver une vieille connaissance. Après avoir joué onze ans avec l’ASSE de 1961 à 1972, Georges Polny (335 matches avec les Verts, 2 buts) occupe désormais le flan droit de la défense monégasque. S’il gagne, il remportera ainsi sa quatrième coupe de France après les trois remportées avec Saint-Etienne (1962, 1968, 1970).

UNE FINALE APREMENT DISPUTEE

Disputé pour la première fois en nocturne au Parc des Princes, ce match n’atteint pas les sommets. Bien au contraire. Le champion est fatigué et même s’il domine pendant les quarante-cinq premières minutes, il a du mal à imposer son jeu. De plus, Robert Herbin a choisi d’aligner un 4-4-2 inhabituel, lui qui a toujours préféré son 4-3-3 fétiche, mais les blessures de Christian Sarramagna (quadriceps) et surtout d’Hervé Revelli (fracture à un pied) l’ont contraint à revoir ses plans. Aussi est-il obligé d’évoluer avec deux seuls attaquants, Patrick Revelli et Georges Bereta qui fait office d’avant-centre, Christian Synaeghel étant incorporé dans l’entre jeu.

C’est d’ailleurs le cadet des frères Revelli qui délivre un centre dans le paquet qui trouve la tête plongeante de Synaeghel. Le ballon franchit la ligne avec l’aide du poteau gauche et l’ASSE ouvre le score au meilleur des moments à la 44e minute, tout juste avant le repos.

C’est un joli coup du destin, car à l’origine, le buteur ne devait pas jouer ce match puisqu’il a bénéficié de la blessure d’Hervé Revelli. Autre pied de nez de l’histoire, peu après l’heure de jeu, à la 61e minute, Alain Merchadier (entré seulement trois minutes auparavant en remplacement de Bathenay, blessé) profite d’un extraordinaire travail de Gérard Farison qui a déposé son adversaire direct côté gauche et tiré à bout portant dans un angle fermé.

Le gardien a repoussé dans les pieds de Merchadier qui avait bien suivi et qui ne s’est pas fait prié pour doubler la mise. Depuis l’instauration du douzième homme en 1968, c’est la première fois qu’un remplaçant marque un but en finale.

Quatre minutes plus tard, l’inévitable Onnis parvient à tromper la vigilance de la défense stéphanoise et à réduire le score même s’il a furieusement fait le ménage avec ses bras et aurait dû être sanctionné pour une obstruction manifeste sur Christian Lopez.

Quoi qu’il en soit, ce but n’aura aucune conséquence sur le résultat final car la marque n’évoluera plus et avec cette victoire (2-1) étriquée mais somme toute méritée, l’AS Saint-Etienne réussit son troisième doublé coupe-championnat après ceux de 1968 et 1970 et sa quatrième Coupe de France en ajoutant celle de 1962.

L’équipe de Saint-Etienne contre Monaco :

Curkovic – Repellini, Piazza, Lopez, Farison – Bathenay puis Merchadier (58e), Janvion, Synaeghel, Larqué – P. Revelli, Bereta

Entraîneur : Robert Herbin

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