Après la victoire des Verts, les chroniqueurs de la Chaîne L'Equipe se sont questionnés : Ce succès vous rassure-t-il dans la quête de maintien de l’AS Saint-Étienne ? Ludovic Obraniak et Hervé Penot répondent non. Contrairement à Nicolas Georgereau et Régis Testelin qui voient cette victoire comme un réel signe. Pierre Bouby et Didier Roustan évoquent également la victoire de l'ASSE.
Nicolas Georgereau : « Oui parce que dans ce genre de match le contenu ça n’est pas ce qui est primordial. D’abord, vu la situation de Saint-Étienne c’est de prendre des points. C’est la première victoire depuis le 22 octobre donc c’était important pour ça pour Saint-Étienne. C’est surtout la seule victoire sur les 10 derniers du championnat donc c’est un gap très important pour les stéphanois. et puis là tout va se jouer jusqu’à mi-février puisqu’ils vont jouer 5 des 7 équipes qui les précèdent. Et pour moi c’est le début d’une série pour Saint-Étienne avec des recrues qui sont là. »
Ludovic Obraniak : « Il m’en faut évidement beaucoup plus. Dans cette partie on a été au bout de l’ennui jusqu’à l’entrée de Krasso. Alors certes il y a des arrivées, pour l’instant ça n’est pas encore effectif (?) même si je trouve que Charbonnier apporte déjà quelque chose d’assez vivant. Mais cette équipe de Saint-Étienne a beaucoup de difficultés à se créer des occasions, beaucoup de difficulté à tenir aussi. On a vu que sur le plan mental sur cette fin de match elle a failli lâcher. Tout ne tient que sur Krasso, on l’a vu ce soir, c’est l’homme du match et ça m’inquiète de faire tout tenir sur un homme. »
Les Verts auraient pu l'emporter bien plus largement
Régis Testelin : « J’ajoute que déjà le but de Saint-Étienne de Cafaro est magnifique. Le mouvement offensif est magnifique. Que Krasso doit mettre le 2ème, que Charbonnier à la balle du 3/0. Que comme l’a dit Batlles il n’y a eu aucune action dangereuse pour Laval. Qu’ils finissent avec un cleansheet alors qu’ils prenaient 2 buts par match. Qu’est ce qu’il vous faut de plus pour être rassuré après une soirée comme celle-ci d’autant plus que les résultats des adversaires sont tops : Nimes a perdu, Dijon a perdu, Rodez et Niort ont fait match nul. Ça lance la saison stéphanoise et son retour je pense, au delà de la 16ème place. »
Hervé Penot : « Je suis quand même assez surpris de ces journalistes assez expérimentés (Gorgereau et Testelin), ce n’est quand même pas des perdreaux de l’année qu’on a ici, sur un seul match, d’un seul coup on a l’impression que la saison a complètement changé pour Saint-Étienne. Non heureusement et j’espère que Laurent Batlles serait de mon avis sur ce plan, c’est que évidement ça n’est pas qu’un match, il va falloir une série, plusieurs matchs. Effectivement la fin de match a été très compliquée parce que c’est une équipe qui doute tout simplement. Si vous perdez à Niort vous vous retrouvez encore en difficulté. Aujourd’hui c’est une équipe qui est malade, elle est malade est un traitement ça prend un petit peu de temps avant d’être assimilé.»
Didier Roustan : « C’est vrai que ça n’était pas très glorieux dans le jeu mais ils avaient un peu la tête sur le billot, s’ils perdaient aujourd’hui… En plus, les Kops faisaient grève si j’ai bien compris. Il y a une ambiance très tristounette et l’avoir emporté dans ces conditions, et c’est vrai que Charbonnier quand même ça va leur fait du bien, Larsonneur aussi. Pour Appiah, Appiah bon voilà, c’est un joueur plus de tu le vois… Non mais Appiah il m’a jamais… tu vois quoi. Charbonnier c’est un niveau supérieur à une équipe lanterne rouge de L2. Donc oui c’est un petit peu rassurant même s’il en faudra plus, bien évidement. Mais c’est déjà pas mal. »
Un duo Krasso-Charbonnier prometteur
Pierre Bouby : « Moi je suis archi convaincu, il y a plusieurs choses. Déjà la recrue du gardien parce que pendant toute la première partie du championnat, Saint-Étienne a quand même fait du jeu. Ça n’a pas été un problème de jeu, ça n’a pas été un problème d’occasions parce que je crois que c’est la 4ème meilleure attaque. Donc ils marquent des buts. Leur problème c’était défensif. Ils reçoivent énormément de frappes, Mais ils ne sont pas au-delà de toutes les autres équipes. Malheureusement, il y a un ratio de tentatives et de buts marqués qui est exceptionnel.
Donc je pense que Larsonneur est la recrue qui peut faire changer Saint-Étienne. Il faut se rappeler qu’il avait été ultra-décisif avec Valenciennes depuis le début de la saison. Et si Valenciennes est à cette place aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à lui. On a expliqué qu’il y avait des échéances pendant 1 mois et demi contre uniquement des concurrents directs, donc là je ne vois pas comment passer à côté de cette opportunité pour sortir de la zone.
Motif de satisfaction ? L’entrée de Krasso et l’association avec Charbonnier. Voilà je trouve qu’en une mi-temps, il y a eu du mouvement, du jeu. Ils ont essayé de se trouver et ils se sont trouvés. L’apport de Krasso par rapport à sa sortie de banc, c’est lui qui change le match clairement, offensivement en tout cas. Parce qu’il y a eu énormément de difficultés pendant ce match pour aller dans la surface de réparation de Laval. Parce que Laval a bien défendu aussi, ils étaient venus pour chercher le point du match nul et ça s’est vu. Krasso/Charbonnier j’ai envie de revoir quand même. »
Un groupe en souffrance ?
Ludovic Obraniak : « En fait je sens cette équipe en souffrance permanente. C’est à dire que lorsque dans cet état nerveux, cet état mental, je ne sais pas si tous les joueurs de cette équipe-là sont capables de tenir le rythme d’une pression comme ça. Parce que là tu recolles, mais il suffit d’une défaite à Niort pour retomber. Donc ça veut dire que cette équipe-là, il n’y a pas de certitude, moi je n’ai pas vu beaucoup de certitudes ce soir si ce n’est quelques associations qui ont bien fonctionné, la rentrée Krasso. Mais c’est souvent Krasso quoi. Krasso c’est tout le temps lui.Déjà le dernier match c’était encore lui. Donc c’est souvent de lui que vient la lumière. Qu’arrive-t-il si Krasso se blesse ? Le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de certitudes collectivement, ça m’inquiète un peu pour cette équipe. »
