25 septembre 2010, 100e derby ASSE-OL au stade Gerland, jour de grâce, les Dieux étaient stéphanois.
UNE ENTAME DE SAISON IDEALE
En ce début de saison 2010, Christophe entame sa première saison complète à la tête de l’AS Saint-Etienne. Adjoint d’Alain Perrin, il l’a remplacé après son limogeage le 15 décembre 2009 et a réussi à maintenir l’ASSE en L1 à la 36e journée et en finissant 17e et premier non relégable. Son chantier prioritaire a été de renforcer sa défense trop perméable et sont ainsi arrivés Sylvain Marchal, Carlos Bocanegra et Albin Ebondo pour stabiliser son arrière-garde. Laurent Batlles, arrivé libre, a apporté son expérience au milieu de terrain et très vite la mayonnaise a pris.
Après 6 journées, 4 victoires dont 3 consécutives, les Verts occupent la première place pour la première fois depuis le 20 février 1982. Dimitri Payet est en feu avec déjà 6 buts inscrits dont un doublé lors de la précédente journée face à Montpellier (3-0). Le derby face à l’OL à la 7e journée à Gerland arrive à point nommé pour effacer 16 ans d’infortune depuis la dernière victoire de l’ASSE dans le Rhône qui date du 5 avril 1994, d’autant plus que l’équipe de Claude Puel est relégable au coup d’envoi. Le quotidien L’Equipe ne s’y trompe pas et ose poser la question suivante dans sa Une le jour du match :
UN MATCH A SENS UNIQUE
D’entrée de jeu, l’OL imprime un rythme d’enfer à son adversaire qui est complètement asphyxié. En première mi-temps, Jérémie Janot est sauvé par son poteau sur une tête du Lyonnais Gomis et par Dimitri Payet qui a dégagé une tête de Toulalan sur sa ligne.
En deuxième mi-temps, la pression lyonnaise est toujours aussi forte. L’OL aurait pu bénéficier d’un penalty, Loïc Perrin détournant un tir de Lovren de la main dans sa surface. De nouveau, le poteau droit et la barre transversale supplée Jérémie Janot qui était à chaque fois battu. Gomis croit avoir marqué mais son but est refusé par un hors-jeu logique. En un seul match, les Verts bénéficient autant de coups de pouce du destin qui leur a manqué dans toutes les confrontations précédentes et qui leur a causé tant de désillusions. Et ce n’est pas fini…
LES DIEUX SONT STEPHANOIS
A la 75e minute, l’arbitre siffle une faute peu évidente sur Loïc Perrin à une trentaine de mètres à droite de la cage lyonnaise. Dimitri Payet n’en a cure. Il a déjà inscrit un but sur coup franc direct contre Montpellier la semaine précédente. Il a l’ambition de récidiver. Comme dans un rêve, il propulse le ballon hors de portée du gardien Lloris qui ne peut que l’accompagner dans ses propres filets. L’ASSE mène 1-0 à la surprise générale et il faut bien le dire contre le cours du jeu.
La joie de Dimitri Payet
Les Lyonnais se ruent à l’attaque dans ce dernier quart d’heure et on assiste à une véritable attaque-défense autour de la surface stéphanoise. Une nouvelle fois, Dimitri Payet sauve sur sa ligne, une tête de Briand sur un énième corner. Les Verts sont bénis des dieux. Emmanuel Rivière aurait pu tuer le match sur une contre-attaque en toute fin de match, au bout du temps additionnel mais qu’importe, l’ASSE remporte une victoire improbable 1-0 qui rentre forcément dans l’histoire puisqu’il s’agit du 100e derby entre les deux équipes et qu’il sera à tout jamais la propriété de l’AS Saint-Etienne.
Le quotidien L’Equipe peut alors apporter une conclusion sans appel dans sa Une le lendemain :
La vidéo @ASSEMémories de ce match mémorable :
Un article rédigé par Albert Pilia.
