28 mars 2024
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Un ancien espoir de l'ASSE raconte son parcours du combattant !

Actuellement surveillant dans le collège Jules-Michelet de Vénissieux, Youssef Idrissi, formé à l'ASSE, revient ce matin dans l'Equipe sur son parcours tortueux qui a fini par le mener dans le club du Haut-Lyonnais (DH) qui rencontrera cet après-midi le CA Bastia (N) en 32ème de finale de coupe de France.

"À l’âge de vingt-trois ans, j’ai été repéré par un agent qui avait des contacts dans les pays de l’Est où il m’a proposé de passer des essais. Après deux matches durant lesquels j’ai marqué, j’ai signé deux ans et demi au Lokomotiv Sofia, en Première Division." Puis après une belle saison ponctuée par une qualification en Europa League, les choses se gâtent : "Il y a eu des problèmes financiers et les dirigeants m’ont signifié à moi et à l’autre étranger du groupe qu’ils ne pouvaient plus nous payer. Mon agent me trouve alors un contrat avec le FK Etar, en Deuxième Division. On décroche la montée en D 1. Mais, financièrement, j’ai eu le droit à une autre galère en fin de saison…"

Youssef Idrissi rentre alors en France et s'engage à Feurs (CFA2) : " Sur le coup, j’ai pris une petite claque. D’autant que tout s’était bien passé sportivement en Bulgarie et que j’espérais rallier la Turquie. Je me disais aussi qu’en France je trouverais au moins un club de National. Donc c’était un peu difficile de redescendre plus bas. Puis, même si on garde une petite lueur d’espoir, progressivement on se fait une raison, on prend du recul et on se dit que c’était écrit."

Youssef Idrissi prend alors conscience du fossé entre le monde professionnel et le monde amateur, sans regrets toutefois : " Après les entraînements quotidiens, les mises au vert et la présence des médias, tu reviens dans un univers où il y a forcément moins de sérieux. À mon retour, il fallait se faire à l’assiduité aléatoire, aux coéquipiers qui sortent les veilles de match (rires)… Là, tu comprends que t’es retombé. Mais tu t’aperçois aussi que tu es dans un environnement plus sain, beaucoup plus famille où tu vis des moments de cohésion aussi forts que sincères."

Photo : Youssef Idrissi à la lutte avec Faouzi Ghoulam

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