29 mars 2024
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Le syndicat "Première Ligue" prend-il le problème par le bon bout ?

Bernard Caiazzo a accordé un long entretien au site officiel de l'ASSE. Il y explique le sens de la création de la "Première Ligue", le tout nouveau syndicat des clubs professionnels qui regroupe 19 clubs. Seul Guingamp n'a pas souhaité y adhérer.

En effet, Bertrand Desplat (Président de l'EA Guingamp), a fustigé les intentions de ce nouveau syndicat qui pour lui ne va défendre que les "gros" de L1. Il a d'ailleurs sévèrement taclé Bernard Caiazzo en le traitant de "marionnette d'Aulas" : " Quand je vois qu’une réunion est organisée par Jean-Michel Aulas et sa marionnette Bernard Caïazzo, je me dis qu’il y a une forme de prédominance des puissants. Celle-ci est sous-jacente et sournoise. Malgré tout, à ces présidents de clubs que l’on va qualifier de modestes, comme Guingamp, je leur souhaite de peser au maximum dans les débats au sein de leur nouveau syndicat. Sans trop me faire d’illusion."

Bernard Caiazzo a donc rappelé les objectifs de la Première Ligue : "L’objectif de notre nouveau syndicat est de travailler pour produire le changement indispensable à notre football. Cela ne pourra se faire que si notre football regarde la réalité en face et adopte de vraies réformes pour améliorer la qualité de notre championnat. Aujourd'hui, les clubs de Ligue 1, petits, moyens ou gros, ont décidé de s’unir pour travailler ensemble et trouver des solutions de réformes."

A ceux qui s'étonnent de voir le président Caiazzo devenir le porte-drapeau de ce syndicat, ce dernier explique pourquoi il a inspiré la confiance des 18 autres présidents : "Les  présidents de clubs savent que nous défendons des valeurs de partage, de dialogue et de travail [...]. Après, il y a aussi une question d'expérience des dossiers lourds mais qui, sans un travail de concertation, ne suffit pas. Si mes collègues présidents ont tous voulu ma nomination, c'est parce qu'ils savent la valeur du travail accompli à l'ASSE depuis plusieurs années ainsi que notre contribution positive dans tous les combats pour défendre notre football sans privilégier un club ou un autre."

Le combat de ce syndicat sera donc de permettre aux clubs de L1 d'exister face à la concurrence européenne qui subit moins de contrainte en termes de fiscalité notamment. Bernard Caiazzo a d'ailleurs tenu à rappeler qu'en France, le montant des charges payé par les clubs est le plus lourd d'Europe : "Un club comme l’ASSE paie plus de charges sociales à l’Etat pour son effectif pro que tous les 20 clubs espagnols réunis !! Oui plus que Barça, le Real, l’Atletico Madrid, Séville et les 16 autres clubs de Liga."

Espérons que ce tout nouveau syndicat permettra aux clubs de L1 de retrouver de la compétitivité en Europe. Cependant, le problème n'est-il pas pris par le mauvais bout ? En effet, au lieu de fustiger l'état français qui fiscalise fortement des clubs de L1 qui génèrent et manipulent des millions d'euros, ne serait-il pas plus utile de faire pression sur l'ensemble des pays européens en demandant aux états de fiscaliser aussi fortement les clubs de leurs pays ? Il ne serait pas incongru que des pays comme l'Espagne, le Portugal ou encore l'Italie demandent plus de contribution à des clubs de football qui "brassent" des dizaines de millions d'euros à quelques mètres d'une population en pleine crise... Il faut reconnaître la puissance économique du football, sa force d'embauche et sa capacité à résister à la crise et offrir des issues à de nombreuses entreprises. Malgré cela, est-il logique d'observer une transaction à 80 millions d'euros entre un riche anglais et un riche club princier...? Non. Bernard Caiazzo l'explique également et rejoint les propos du Ministre Thierry Braillard : "Récemment, j’ai entendu le ministre Thierry Braillard dire qu’il fallait limiter sur le plan international le montant des transferts. Je suis d’accord car verser 80 millions pour un transfert, c’est indécent [...]. C’est aussi indécent qu’un club comme l’ASSE paie plus de charges sociales que tous les clubs espagnols réunis mais j’aimerais entendre le ministre le reconnaître, en regrettant qu’il n’y ait pas d’harmonisation européenne. C'est à nous de parler avec tous les partis politiques pour expliquer et faire comprendre que les clubs français subissent une  concurrence déloyale car nous n avons pas les mêmes avantages que nos voisins allemands ou espagnols. Notre seul parti politique, c'est le football français."

Source : Asse.fr

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